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Le 16 mars 2020, la France se pr\u00e9parait, quelques jours plus tard, \u00e0 son premier confinement, en r\u00e9ponse \u00e0 l\u2019\u00e9pid\u00e9mie de Covid-19.\u00a0 <\/span>Dans les semaines qui suivirent, la F\u00e9d\u00e9ration Nationale Solidarit\u00e9 Femmes s\u2019est trouv\u00e9e aux prises avec l\u2019augmentation et l\u2019intensification des violences conjugales, sexuelles et sexistes.<\/span><\/p>\n

Un an plus tard, afin de prendre la mesure du ph\u00e9nom\u00e8ne, la f\u00e9d\u00e9ration d\u00e9voile un sondage r\u00e9alis\u00e9 avec l\u2019IFOP sur les cons\u00e9quences du confinement.<\/span><\/p>\n

Pour les associations du r\u00e9seau Solidarit\u00e9 Femmes, le premier confinement a marqu\u00e9 une augmentation des sollicitations, et des situations plus anxiog\u00e8nes, plus urgentes. Ce ressenti est objectiv\u00e9 par l\u2019enqu\u00eate flash men\u00e9e par l\u2019IFOP pour le compte de la f\u00e9d\u00e9ration, pour laquelle 12139 personnes ont \u00e9t\u00e9 interrog\u00e9es. Au terme de ce sondage, on d\u00e9couvre que 9% des femmes disent avoir \u00e9t\u00e9 victimes de violences conjugales. Pour 30% d\u2019entre elles, les violences ont d\u00e9but\u00e9 pendant le confinement.<\/span><\/p>\n

On retiendra plusieurs donn\u00e9es frappantes :<\/span><\/p>\n

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• 1 femme sur 10 a \u00e9t\u00e9 victime de violences conjugales pendant le confinement<\/span><\/li>\n
• Et pour le tiers d’entre elles, cela a d\u00e9marr\u00e9 pendant le confinement<\/span><\/li>\n
• 1 victime sur 2 n’ose pas en parler \u00e0 un\u00b7e proche et malheureusement m\u00eame deux femmes sur trois dans les zones p\u00e9riurbaines<\/span><\/li>\n
• 1 victime sur 10 seulement va porter plainte<\/span><\/li>\n
• L\u2019absence de r\u00e9action peut s\u2019expliquer par la difficult\u00e9 de quitter le domicile avec des enfants : 24% des victimes sont m\u00e8res et subissent des pertes de ressources li\u00e9es aux violences<\/span><\/li>\n
• 1 femme sur 3 ne voit aucune issue aux violences dont elle est victime<\/span><\/li>\n
• et sans surprise, presque une femme retrait\u00e9e sur deux<\/span><\/li>\n
• 20% des victimes ont craint pour leur vie, 21% ont rencontr\u00e9 des difficult\u00e9s professionnelles, et 26% ont subi des probl\u00e8mes de sant\u00e9 li\u00e9s aux violences.<\/span><\/li>\n<\/ul>\n

  Pour Fran\u00e7oise Bri\u00e9, directrice g\u00e9n\u00e9rale de Solidarit\u00e9 Femmes \u00ab les agresseurs ont utilis\u00e9 le confinement pour augmenter leur contr\u00f4le et les violences. Le face \u00e0 face permanent a amen\u00e9 des femmes \u00e0 s\u2019exprimer pour la premi\u00e8re fois mais nous avons \u00e9galement constat\u00e9 des situations urgentes particuli\u00e8rement graves pour les femmes<\/em> \u00bb.<\/span><\/p>\n

  De surcro\u00eet, le fait qu\u2019un tiers de victimes ne voit aucune issue aux violences est tr\u00e8s inqui\u00e9tant : cette population entamera peu de d\u00e9marches, elle sera moins encline \u00e0 solliciter de l\u2019aide. <\/span>Plus que jamais, les victimes ont besoin d\u2019\u00eatre rep\u00e9r\u00e9es, \u00e9cout\u00e9es, accompagn\u00e9es, et prot\u00e9g\u00e9es. Plus que jamais, le travail associatif est n\u00e9cessaire pour trouver une issue \u00e0 la sortie des violences, pour ces femmes qui ont perdu espoir de s\u2019en sortir, pour celles qui ne voient aucune issue aux violences qu\u2019elles subissent.<\/span><\/p>\n

  En regard de ce constat alarmant, Solidarit\u00e9 Femmes souhaite rappeler que la prise en charge des femmes victimes de violences est possible avec des associations mobilis\u00e9es aux c\u00f4t\u00e9s des femmes et des moyens renforc\u00e9s.<\/span><\/p>\n

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