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Aujourd\u2019hui, suite \u00e0 la crise li\u00e9e au Covid-19, l\u2019acc\u00e8s \u00e0 ce droit fondamental risque d\u2019\u00eatre restreint. Le Planning familial lance une campagne de communication co-construite avec les jeunes militant.e.s pour rappeler que l\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 est un apprentissage essentiel au m\u00eame titre que d\u2019autres mati\u00e8res des programmes scolaires et que l\u2019application de la loi doit rester une priorit\u00e9 pour le personnel \u00e9ducatif.<\/p>\n

\u00ab\u00a0L\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9, \u00e7a nous apprend \u00e0 vivre\u201d (parole d\u2019\u00e9l\u00e8ve de 3e)<\/strong><\/p>\n

L\u2019\u00e9ducation \u00e0 la vie affective et sexuelle est un apprentissage fondamental, qui doit \u00eatre inclus dans le cursus scolaire \u00e0 tous les niveaux. C\u2019est d\u2019ailleurs ce que pr\u00e9voit la loi Aubry de 2001, qui a \u00e9t\u00e9 r\u00e9affirm\u00e9e en 2018 par la circulaire Schiappa, \u00e0 raison de 3 s\u00e9ances d\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 par an et par niveau, d\u00e8s le plus jeune \u00e2ge. C\u2019est encore un des objectifs du Parcours \u00e9ducatif en sant\u00e9, instaur\u00e9 en 2016, qui rappelle l’importance de la pr\u00e9vention et de l’\u00e9ducation \u00e0 la sant\u00e9 et l’\u00e9galit\u00e9 entre les sexes. Garantir des espaces d\u2019expression et de questionnement anim\u00e9s par des personnes form\u00e9es est indispensable pour que les jeunes puissent b\u00e9n\u00e9ficier d\u2019informations concernant leur sant\u00e9, leur bien-\u00eatre, et le fonctionnement de leur corps et pour vivre des relations affectives et sexuelles d\u00e9sir\u00e9es et consenties. Ainsi l\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 favorise l\u2019autonomisation et l\u2019\u00e9mancipation de tou.te.s.<\/p>\n

Une \u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9, oui, mais une \u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 inclusive !<\/strong><\/p>\n

Les jeunes que nous rencontrons nous le disent : l\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 est importante pour elles et eux, et ils et elles regrettent de ne pas en b\u00e9n\u00e9ficier plus r\u00e9guli\u00e8rement dans leur parcours scolaire. 58 % des coll\u00e9gien.ne.s et lyc\u00e9enn.e.s estiment qu\u2019ils n\u2019ont pas suffisamment d\u2019espaces ou de personnes (enseignant.e.s, surveillant.e.s,\u2026) dans leur \u00e9tablissement scolaire avec qui parler de sexualit\u00e9. Les jeunes mettent en avant que l\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 qui est re\u00e7ue ne correspond pas suffisamment \u00e0 leurs besoins : trop ax\u00e9e sur les risques, elle v\u00e9hicule encore souvent une image dangereuse de la sexualit\u00e9, et n\u2019en explore pas assez les dimensions positives (d\u00e9sir, plaisir, confiance en soi\u2026). Si les animateur.ice.s de ces s\u00e9ances ne sont pas form\u00e9.e.s, ils et elles peuvent aussi contribuer \u00e0 reproduire un syst\u00e8me binaire en laissant de c\u00f4t\u00e9 de nombreux sujets qui pourtant font bien partie des r\u00e9alit\u00e9s des jeunes : homo ou bisexualit\u00e9, asexualit\u00e9, transidentit\u00e9 et questionnements autour de l\u2019identit\u00e9 de genre, polyamour\u2026 D\u2019apr\u00e8s les \u00e9l\u00e8ves, ces th\u00e9matiques restent malheureusement taboues.<\/p>\n

Pour faire exister ce droit, il faut se mobiliser ensemble !<\/strong><\/p>\n

L\u2019\u00e9pid\u00e9mie de Covid-19 a boulevers\u00e9 le d\u00e9roulement du dernier trimestre de l\u2019ann\u00e9e scolaire 2019-2020, et son impact continuera \u00e0 la rentr\u00e9e et pendant de nombreux mois encore. Les pr\u00e9occupations premi\u00e8res sont l\u2019organisation du vivre ensemble et la mise en oeuvre des gestes de protection. Les demandes faites au Planning familial pour animer des s\u00e9ances d\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 ont donc consid\u00e9rablement diminu\u00e9, ce qui laisse pr\u00e9sager que cette th\u00e9matique sera laiss\u00e9e de c\u00f4t\u00e9 pendant l\u2019ann\u00e9e scolaire \u00e0 venir. Pourtant, il s\u2019agit d\u2019un apprentissage fondamental, qui lui aussi permet aux jeunes de savoir comment se prot\u00e9ger, comment agir pour leur sant\u00e9 et leur bien-\u00eatre.<\/p>\n

Face au d\u00e9fi de cette situation in\u00e9dite, nous devons tou.te.s nous mobiliser. Le Planning familial proposera donc une campagne destin\u00e9e notamment aux jeunes sur les r\u00e9seaux sociaux tout au long de l\u2019ann\u00e9e scolaire. Le num\u00e9rique est un moyen d\u2019agir et d\u2019informer mais il ne suffit pas ! Rien de remplacera les espaces d\u2019\u00e9changes et de dialogue, indispensables \u00e0 notre d\u00e9marche d\u2019\u00e9ducation populaire. A nos c\u00f4t\u00e9s, nous invitons les membres de l\u2019Education nationale et les parents d’\u00e9l\u00e8ves \u00e0 agir pour permettre \u00e0 ces s\u00e9ances d\u2019avoir lieu. Le Planning familial peut \u00eatre un espace ressource pour accompagner les professionnel.le.s, les \u00e9tablissements et les parents. Enfin, nous encourageons aussi les jeunes \u00e0 exprimer leurs besoins, \u00e0 exercer leur droit, et \u00e0 \u00eatre des personnes ressources dans leur entourage en se transmettant les sources d\u2019informations sur la vie affective et sexuelle.<\/p>\n

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  Aujourd\u2019hui, suite \u00e0 la crise li\u00e9e au Covid-19, l\u2019acc\u00e8s \u00e0 ce droit fondamental risque d\u2019\u00eatre restreint. Le Planning familial lance une campagne de communication co-construite avec les jeunes militant.e.s pour rappeler que l\u2019\u00e9ducation \u00e0 la sexualit\u00e9 est un apprentissage essentiel au m\u00eame titre que d\u2019autres mati\u00e8res des programmes scolaires et que l\u2019application de la […]<\/p>\n","protected":false},"author":2,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[2],"tags":[52,24,228],"yoast_head":"\n