{"id":29476,"date":"2019-04-05T09:21:17","date_gmt":"2019-04-05T07:21:17","guid":{"rendered":"https:\/\/www.50-50magazine.fr\/?p=29476"},"modified":"2019-04-17T14:04:50","modified_gmt":"2019-04-17T12:04:50","slug":"rencontre-avec-les-femmes-du-reseau-pour-lautonomie-des-femmes-immigrees-et-refugiees","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.50-50magazine.fr\/2019\/04\/05\/rencontre-avec-les-femmes-du-reseau-pour-lautonomie-des-femmes-immigrees-et-refugiees\/","title":{"rendered":"Rencontre avec les femmes du R\u00e9seau pour l\u2019autonomie des femmes immigr\u00e9es et r\u00e9fugi\u00e9es"},"content":{"rendered":"
\u00c0 la Maison des femmes de Paris, le mardi de 16h30 \u00e0 19h30, le R\u00e9seau pour l\u2019autonomie des femmes immigr\u00e9es et r\u00e9fugi\u00e9es (RAJFIRE) propose une permanence pour accueillir les femmes en exil, les \u00e9couter et les aider \u00e0 monter le dossier administratif pour engager la proc\u00e9dure de demande d\u2019asile. Souvent isol\u00e9es, sans connaissance de leurs droits, ces femmes trouvent au RAJFIRE un lieu de rencontre o\u00f9 s\u2019informer mais aussi o\u00f9 \u00e9changer avec d\u2019autres femmes qui peuvent les comprendre. <\/strong><\/p>\n Le temps de permanence est rapide\u00a0: il s\u2019agit de d\u00e9terminer, selon la situation des femmes pr\u00e9sentes, si l\u2019obtention du titre de s\u00e9jour est envisageable, et quelles proc\u00e9dures engager. Le temps compte, car, selon la loi, il faut faire sa demande d\u2019asile au plus tard trois mois apr\u00e8s sa venue sur le territoire fran\u00e7ais. Au-del\u00e0 de ce d\u00e9lai de trois mois, les demandeuses d\u2019asile seront plac\u00e9es en \u00abproc\u00e9dure acc\u00e9l\u00e9r\u00e9e\u00bb. Cette proc\u00e9dure leur est d\u00e9favorable\u00a0: moins de chance d\u2019obtenir les papiers, et, depuis la nouvelle loi asile, en cas de rejet de la demande, les personnes peuvent \u00eatre renvoy\u00e9es dans leur pays d\u2019origine m\u00eame pendant la p\u00e9riode de recours \u00e0 la Cour Nationale du Droit d\u2019Asile (CNDA). Les membres du RAJFIRE<\/a><\/strong><\/span> expliquent les premi\u00e8res \u00e9tapes qui m\u00e8neront \u00e0 l\u2019examen du dossier de demande d\u2019asile\u00a0: tout d\u2019abord, appeler un num\u00e9ro de t\u00e9l\u00e9phone (01 42 500 900) qui centralise les prises de rendez-vous \u00e0 Paris et en \u00cele-de-France avec une SPADA (Structure de Premier Accueil des Demandeurs d\u2019Asile). Elles pr\u00e9viennent\u00a0: \u00abil y a tant de demandes \u00e0 Paris, vous serez s\u00fbrement orient\u00e9es vers d\u2019autres d\u00e9partements.\u00bb<\/em> Une avocate travaille avec le RAJFIRE afin de monter les dossiers de demande d\u2019asile\u00a0: il est tr\u00e8s important de faire appel \u00e0 une association qui aidera gratuitement les demandeuses d\u2019asile dans leurs d\u00e9marches.<\/p>\n Les femmes racontent bri\u00e8vement leur histoire\u00a0: \u00abJe viens de Tunisie. Je suis arriv\u00e9e en France avec un visa touristique, avec mon mari. Il m\u2019a mise dehors apr\u00e8s m\u2019avoir fait subir des violences.\u00bb<\/em> Faire valoir le mariage pour obtenir les papiers peut \u00eatre dangereux\u00a0: le temps de la proc\u00e9dure, le mari peut utiliser cette situation comme moyen de chantage contre la femme. Anita* confirme: \u00abJe viens du Mali. J\u2019ai engag\u00e9 une proc\u00e9dure juridique contre mon mari, qui \u00e9tait hongrois. Quand on \u00e9tait ensemble, il refusait d\u2019engager les proc\u00e9dures pour que j\u2019obtienne mes papiers. Et puis un jour, il m\u2019a abandonn\u00e9e dans un pays que je ne connaissais pas, sans rien.\u00bb <\/em><\/p>\n