Les Caf\u00e9s Envie d\u2019Agir et 50-50 magazine se sont associ\u00e9s dans un esprit d\u2019engagement contre les violences au travail pour que la solidarit\u00e9 pr\u00e9vale sur la culture de violence qui frappe les femmes. L\u2019invitation est lanc\u00e9e pour un caf\u00e9, le 12 avril, avec Catherine Le Magueresse, juriste et chercheuse et Thissa d\u2019Avila Bensalah, juriste de formation et femme de th\u00e9\u00e2tre.<\/span><\/strong>
\nL’important tissu associatif fran\u00e7ais a un r\u00f4le \u00e0 jouer et doit s\u2019organiser pour exercer son pouvoir de changement social et solidaire. C\u2019est pourquoi lors de la journ\u00e9e, <\/span>Paris, je m\u2019engage <\/span>le partenariat entre 50-50 magazine et Ast\u00e9rya s\u2019est naturellement mise en place sur les questions d\u2019\u00e9galit\u00e9 femmes\/hommes. <\/span>
\nL\u2019association Ast\u00e9rya qui a pour objectif de favoriser la participation et l\u2019engagement citoyen sous toutes ses formes, accompagne les envies d\u2019agir avec les Caf\u00e9s Envie d\u2019Agir. Ils permettent aux participant.e.s d\u2019\u00e9changer sur les diff\u00e9rentes mani\u00e8res d\u2019agir et de s\u2019engager sur des th\u00e9matiques solidaires, citoyennes ou \u00e9cologiques. Les associations sont invit\u00e9es \u00e0 partager leur exp\u00e9rience de terrain pour enrichir les d\u00e9bats et discussions. L\u2019enjeu est de f\u00e9d\u00e9rer et de former de nouvelles formes d\u2019engagement, un enjeu particuli\u00e8rement crucial dans cette p\u00e9riode de d\u00e9sengagement financier des pouvoirs publics alors que ceux-ci demandent de plus en plus aux associations de combler les lacunes de l\u2019Etat. <\/span>
\nLe constat fait par Ast\u00e9rya, cr\u00e9\u00e9e en 2014, est que les personnes souhaitant s\u2019engager ne trouvent pas toujours la forme ou la structure qui leur correspond. Elles manquent de rep\u00e8res et rencontrent des difficult\u00e9s \u00e0 franchir le pas. Les associations, coop\u00e9ratives, instances de d\u00e9mocratie locale ou collectifs citoyens peinent aussi parfois \u00e0 accueillir ces envies d\u2019agir, faute de ressources, de temps ou d\u2019outils pour s\u2019adapter \u00e0 la diversit\u00e9 des demandes. L\u2019objectif des Caf\u00e9s Envie d\u2019Agir est de favoriser l\u2019intelligence collective et le partage d\u2019id\u00e9es et d\u2019initiative pour agir. <\/span>
\nC\u2019est donc en mettant nos ressources en commun que nous proposons ce caf\u00e9 sur les violences au travail. <\/span>
\nLes formes de violence faites aux femmes dans le monde du travail sont nombreuses et pourtant elles ont toutes en commun d\u2019isoler les femmes qui en sont victimes.\u00a0Le silence qui les entoure sont des compromissions inadmissibles et pourtant ce silence perdure. Les raisons sont \u00e0 trouver dans le patriarcat,\u00a0<\/span>bien s\u00fbr,<\/span> avec son mode d\u2019expression quotidien, le sexisme ordinaire. Celui-ci, disqualifie les femmes aux yeux des auteurs d\u2019humiliations et de harc\u00e8lements, pour reprendre l\u2019analyse de Genevi\u00e8ve Fraisse sur le sexisme.<\/span>
\nComme Catherine Le Magueresse,\u00a0<\/span>juriste et chercheuse,\u00a0ex pr\u00e9sidente de l\u2019association contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), le souligne, les licenciements de harceleurs quand ils sont sup\u00e9rieurs hi\u00e9rarchiques co\u00fbtent plus cher que celui de la salari\u00e9e victime. Les chiffres montrent que la grande majorit\u00e9 des femmes victimes perdent leur travail dans l\u2019ann\u00e9e qui suit.<\/span>
\nElle souligne aussi qu\u2019il faut toujours s\u2019appuyer sur l\u2019institution pour \u00e9radiquer durablement la culture de la violence dans l\u2019entreprise. Il faut ajouter aussi que sans culture de l\u2019\u00e9galit\u00e9, il ne peut y avoir de v\u00e9ritable \u00e9volution vers moins de violences dans l\u2019entreprise ou ailleurs.<\/span>
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Quelles strat\u00e9gies contre les violences au travail\u00a0?<\/span><\/strong><\/h3>\n

Thissa d\u2019Avila Bensalah est juriste de formation et femme de th\u00e9\u00e2tre, elle explore depuis une dizaine d\u2019ann\u00e9e avec des formes d\u2019expression artistiques comme le th\u00e9\u00e2tre de l\u2019Opprim\u00e9, les rapports de force de notre soci\u00e9t\u00e9. Elle a mis en sc\u00e8ne <\/span>Silences Complices<\/span> sur le harc\u00e8lement au travail en lien avec l\u2019AVFT qui s\u2019est jou\u00e9 de 2007 \u00e0 2017. Sa compagnie <\/span>De(s)amorce(s)<\/span> offre, \u00e0 travers une expression artistique r\u00e9solument engag\u00e9e, un support pour rompre l\u2019invisibilit\u00e9 de l\u2019oppression des femmes. <\/span>
\nL\u2019expression artistique est un moyen de sensibiliser toutes les strates qui compose le milieu du travail et de faciliter des r\u00e9ponses collectives. <\/span>
\nRompre le silence est crucial, et c\u2019est parfois au niveau de l\u2019entreprise elle-m\u00eame que ces r\u00e9ponses se mettent en place. Le guide de sensibilisation au sexisme au travail produit par Action Logement<\/a> <\/strong><\/span>en est un exemple. Le guide rappelle les donn\u00e9es\u00a0: les femmes composent 52% de la population, 75% des dipl\u00f4m\u00e9es de 3<\/span>\u00e8me<\/span> cycle sont des femmes, et elles ne composaient que 11% des dirigeant.e.s d\u2019entreprise en 2015, 20% des personnes invit\u00e9es \u00e0 commenter l\u2019actualit\u00e9 dans les m\u00e9dias sont des femmes.\u00a0Le<\/a><\/span>\u00a0guide rappelle que les comp\u00e9tences n\u2019ont pas de sexe, et encourage la mixit\u00e9 ainsi que la f\u00e9minisation des noms et la pratique de l\u2019\u00e9criture inclusive.<\/span>
\nBrigitte Marti 50-50 magazine<\/strong>
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\nContinuons la conversation au caf\u00e9 Envie D\u2019agir<\/span><\/span><\/span><\/strong>
\nJeudi 12 avril 2018, 50-50 magazine\u00a0<\/span><\/span><\/span>et <\/span><\/span><\/span>Ast\u00e9rya<\/u><\/span><\/span><\/a><\/strong><\/span> vous invitent \u00e0 une soir\u00e9e autour du th\u00e8me des violences sexistes au travail !
\nCet \u00e9v\u00e9nement a lieu \u00e0 la F\u00e9d\u00e9ration de la <\/span><\/span><\/span>Ligue de l’enseignement de Paris<\/u><\/span><\/span><\/a><\/strong><\/span>, 167 boulevard de la Villette 75010 Paris.<\/span><\/span><\/span>
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