L\u2019association \u00abEspoirs et combats de femmes\u00bb a lanc\u00e9 la campagne \u00abNon \u00e0 l\u2019excision\u00a0!\u00bb \u00e0 l’occasion de la 12e journ\u00e9e internationale de lutte contre les mutilations sexuelles f\u00e9minines, le 6 f\u00e9vrier 2015.<\/h2>\n

Plus de 125 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations sexuelles f\u00e9minines (MSF) et 30 millions de filles risquent d\u2019\u00eatre excis\u00e9es d\u2019ici la prochaine d\u00e9cennie. Une trentaine de pays pays d\u2019Afrique et du Moyen-Orient pratique encore les MSF.
\nL\u2019Institut nationale d’\u00e9tudes d\u00e9mographiques estime que 53 000 femmes mutil\u00e9es vivent en France, par ailleurs premier pays d\u2019asile pour les victimes d\u2019excision. Chaque ann\u00e9e, des milliers de petites filles et d\u2019adolescentes retournent dans le pays d\u2019origine de leurs parents pour les vacances, avec un fort risque d’\u00eatre victimes d\u2019excision.<\/p>\n

Une des pires violences faites aux femmes<\/strong><\/p>\n

L\u2019excision recouvre\u00a0\u00ab\u00a0toutes les interventions\u00a0incluant l\u2019ablation partielle ou totale des organes g\u00e9nitaux externes de la femme ou autre l\u00e9sion des organes g\u00e9nitaux f\u00e9minins pratiqu\u00e9es pour des raisons non m\u00e9dicales.\u00bb<\/p>\n

\u201c\u00a0Les cons\u00e9quences des MSF<\/strong><\/h3>\n

Cons\u00e9quences physiques imm\u00e9diates\u00a0<\/strong><\/h4>\n

L\u2019excision entra\u00eene une douleur intense, accompagn\u00e9e de peurs, d\u2019angoisses et parfois d\u2019un grave \u00e9tat de choc psychologique. Par ailleurs, la vulve, les l\u00e8vres et le clitoris sont des parties du corps tr\u00e8s vascularis\u00e9es et innerv\u00e9es\u00a0; l\u2019excision s\u2019accompagne donc de saignements et peut se traduire par une h\u00e9morragie parfois grave. Pratiqu\u00e9e dans des conditions d\u2019hygi\u00e8ne souvent pr\u00e9caires, elle est \u00e0 l\u2019origine d\u2019infections multiples, vulvaires, urinaires et gyn\u00e9cologiques, menant parfois \u00e0 la st\u00e9rilit\u00e9. La diffusion des infections peut s\u2019\u00e9tendre et g\u00e9n\u00e9rer des septic\u00e9mies qui, sans traitement ad\u00e9quat, peuvent \u00e9voluer vers la mort .<\/h5>\n

Cons\u00e9quences psychologiques<\/strong><\/h4>\n

La douleur, le choc et l\u2019utilisation de la force physique par celles qui pratiquent l\u2019intervention laissent de nombreuses petites filles, adolescentes et femmes traumatis\u00e9es. Certaines \u00e9tudes ont r\u00e9v\u00e9l\u00e9 une plus grande probabilit\u00e9 de crainte des rapports sexuels, d\u2019\u00e9tat de stress post-traumatique, d\u2019anxi\u00e9t\u00e9, de d\u00e9pression et de pertes de m\u00e9moire chez les femmes excis\u00e9es.<\/h5>\n

Virus de l\u2019immunod\u00e9ficience humaine (VIH)<\/strong><\/h4>\n

L\u2019augmentation du risque de saignements au cours des rapports sexuels, qui est fr\u00e9quente lorsque la d\u00e9sinfibulation est n\u00e9cessaire, peut accro\u00eetre le risque de transmission du VIH.<\/h5>\n

Complications obst\u00e9tricales<\/strong><\/h4>\n

Sans une aide appropri\u00e9e, la femme infibul\u00e9e et l\u2019enfant qu\u2019elle porte sont menac\u00e9s de mort au moment de l\u2019accouchement. Par ailleurs, chez les femmes excis\u00e9es, les d\u00e9chirures du p\u00e9rin\u00e9e sont tr\u00e8s fr\u00e9quentes et l\u2019excision est souvent \u00e0 l\u2019origine de fistules v\u00e9sico-vaginales ou recto-vaginales.\u00bb<\/h5>\n

Une campagne d\u00e9clin\u00e9e en trois temps<\/strong><\/p>\n

Une campagne sur les r\u00e9seaux sociaux. Chacun-e est invit\u00e9-e \u00e0 se prendre en photo avec le panneau du happening et \u00e0 poster la photo via le hashtag #Nonalexcision et sur la page facebook NON \u00e0 L’EXCISION Ici et L\u00e0-bas<\/a>.<\/span><\/strong><\/p>\n

Un happening qui se d\u00e9roulera \u00e0 Paris, le 6 f\u00e9vrier 2015 (1) Ce happening est coordonn\u00e9 par Diaryatou Bah, la pr\u00e9sidente d\u2019Espoirs et combats de femmes, et co-organis\u00e9 avec le GAMS, Excision, parlons-en\u00a0! et Osez le F\u00e9minisme. Il est \u00e9galement rejoint par de nombreuses associations partenaires (2).<\/p>\n

Une journ\u00e9e d\u00e9di\u00e9e \u00e0 la lutte contre les MSF organis\u00e9e par le GAMS le 7 f\u00e9vrier 2015 (3). Cette journ\u00e9e portera une attention particuli\u00e8re \u00e0 l’excision au Kurdistan Irakien avec la projection du film Handfull of ash<\/a>.<\/strong><\/span><\/p>\n

Une incroyable reconstruction<\/strong><\/p>\n

L\u2019association \u00abEspoirs et combats de femmes\u00bb<\/a><\/strong><\/span> a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e 2006 dans le but de lutter contre les MGF, le mariage forc\u00e9 et toutes violences faites aux femmes. Sa fondatrice, Diaryatou Bah, est une jeune femme de 29 ans d’origine guin\u00e9een qui a \u00e9t\u00e9 excis\u00e9e \u00e0 l’\u00e2ge de 8 ans. \u201cOn t’enl\u00e8ve une bonne partie de ton intimit\u00e9. C’est une torture, une atteinte \u00e0 la pudeur des femmes, un traumatisme \u00e0 vie. Moi, j’ai mis 10 ans \u00e0 me reconstruire\u201d raconte t’elle.<\/p>\n

Mari\u00e9e de force \u00e0 13 ans, elle suit son mari en France en 2004 et a le courage et la force de le quitter avec le soutien d’associations. Lorsqu’elle arrive en France, elle ne sait ni lire, ni \u00e9crire n’ayant \u00e9t\u00e9 que 3 ans \u00e0 l’\u00e9cole dans son pays d’origine. Quelques ann\u00e9es plus tard, elle est salari\u00e9e de Ni Putes, ni Soumises. Son histoire elle l’a \u00e9crite dans un livre On m’a vol\u00e9 mon enfance<\/em> (4).<\/p>\n

Diaryatou Bah, a voulu f\u00e9d\u00e9rer les associations autour du combat de sa vie et elle y a r\u00e9ussi. Une trentaine d’associations sont parties prenantes de la campagne.<\/p>\n

\u201cOn a l’impression que l’excision n’existe qu’en Afrique, c’est faux, la lutte doit se mener partout\u201d, s’insurge la jeune femme.<\/p>\n

Elle insiste aussi sur le fait qu’il est important d’associer les hommes \u00e0 ce combat. Elle en conna\u00eet en Guin\u00e9e ou ailleurs \u00e0 qui elle aimerait que l’on donne la parole \u201cles hommes se rendent compte qu’il est mieux d’avoir une compagne qui n’est pas excis\u00e9e !\u201d<\/p>\n

50-50 magazine<\/strong><\/p>\n

1 Rassemblement place de la Fontaine des Innocents, Paris 1er, \u00e0 18 heures.<\/p>\n

2 Associations co-organisatrices:<\/strong> Gams, Osez le f\u00e9minisme ! , Excision, parlons-en !<\/p>\n

Associations Partenaires: La CAMS (Commission pour l’abolition des mutilations sexuelles), la CLEF (Coordination fran\u00e7aise pour le Lobby Europ\u00e9en des Femmes), le Collectif National pour les Droits des Femmes, Equilibres & Populations, la FNSF (F\u00e9d\u00e9ration Nationale Solidarit\u00e9 Femmes), Femmes Solidaires, l\u2019Institut en Sant\u00e9 G\u00e9n\u00e9sique, l’association LAS (Libert\u00e9 d\u2019agir scolaire), la Marche Mondiale des Femmes, Organisation des m\u00e8res et enfants de Guin\u00e9e et d’Afrique, le Planning Familial, Regards de Femmes, les membres de la Coordination des Associations Guin\u00e9ennes de France (CAGF).<\/p>\n

3 Paris, Mairie du 20e \u00e0 15h30<\/p>\n

4 Diaryatou Bah: On m’a vol\u00e9 mon enfance<\/em>. Editions Anne Carri\u00e8re. 2006<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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