{"id":19046,"date":"2014-04-22T18:20:46","date_gmt":"2014-04-22T16:20:46","guid":{"rendered":"http:\/\/www.50-50magazine.fr\/?p=19046"},"modified":"2014-04-22T18:20:46","modified_gmt":"2014-04-22T16:20:46","slug":"syrie-des-femmes-journalistes-se-mettent-en-reseau","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.50-50magazine.fr\/2014\/04\/22\/syrie-des-femmes-journalistes-se-mettent-en-reseau\/","title":{"rendered":"Syrie: des femmes journalistes se mettent en r\u00e9seau"},"content":{"rendered":"
Nous les avions rencontr\u00e9es en mars 2013 \u00e0 l’occasion d’une formation que le CFI (Agence fran\u00e7aise de coop\u00e9ration m\u00e9dias ) leur avait propos\u00e9e. Lamis Aljasem, Milia Eidmouni et Rula Asad, trois jeunes journalistes syriennes ont cr\u00e9\u00e9 le premier r\u00e9seau de femmes journalistes syriennes. Alors que la trag\u00e9die syrienne se poursuit dans l\u2019indiff\u00e9rence du monde, de jeunes femmes syriennes poursuivent le combat avec l’arme de leurs \u00e9crits. Nous les avions rencontr\u00e9es en mars 2013 \u00e0 l’occasion d’une formation que le CFI (Agence fran\u00e7aise de coop\u00e9ration m\u00e9dias ) leur avait propos\u00e9e. Lamis Aljasem, Milia Eidmouni et Rula Asad, trois jeunes […]<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":19048,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[117,49],"tags":[57,13],"yoast_head":"\n
\nRula Asad qui habite en Hollande depuis 2012 a 30 ans, Milia Eidmouni, 29 ans s’est install\u00e9e en Jordanie il y a un peu plus d’un an. Lamis Aljasem a 23 ans et vit depuis juillet 2013 \u00e0 Paris o\u00f9 nous l’avons retrouv\u00e9e.
\nA la fin de l’ann\u00e9e 2012, le projet est clair dans leur t\u00eate, l’objectif des trois amies est de connecter, former et aider les femmes journalistes syriennes afin qu’elles prennent toute leur place dans les m\u00e9dias. Les responsables du r\u00e9seau souhaitent \u00e9galement partager les opportunit\u00e9s professionnelles, \u00e9changer des exp\u00e9riences, aider les nouveaux m\u00e9dias. Mais leur principal objectif est de changer l’image que les m\u00e9dias donnent des femmes.
\nIl n’y a jamais eu d’association de femmes journalistes en Syrie, comme il en existe dans d’autres pays. Tout est \u00e0 construire.
\nLe premier r\u00e9seau de femmes journalistes syriennes<\/strong>
\nLe r\u00e9seau se constitue peu \u00e0 peu avec l’aide de plusieurs ONG dont Aid et Action et HIVOS, une ONG hollandaise. Il sera m\u00eame enregistr\u00e9 en Hollande comme fondation. En quelques mois une vingtaine journalistes, seize femmes et quatre hommes int\u00e8grent le r\u00e9seau. Ces journalistes viennent de divers m\u00e9dias, ont des \u00e2ges, des sp\u00e9cialisations diff\u00e9rentes. Ce sont des journalistes citoyen-ne-s, des journalistes du web, de la TV, de la radio, de la presse.
\nTr\u00e8s vite, le r\u00e9seau r\u00e9ussit \u00e0 mettre au point deux sessions de formation l’une en Jordanie, l’autre en Turquie. En Jordanie\u00a0: dix femmes journalistes venant de Syrie participe \u00e0 cette formation qui se d\u00e9roule en f\u00e9vrier 2013. Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne vivant en France fait partie des formateurs. La journaliste qui a gagn\u00e9, en 2013, le prix de l’Association de la presse diplomatique fran\u00e7aise (l’APDF) pour sa couverture de la situation en Syrie accompagne le r\u00e9seau depuis le d\u00e9but.
\nLe blog r\u00e9seau de femmes journalistes<\/a><\/span> est ouvert pendant cette premi\u00e8re formation. Puis en mai 2013, une autre formation \u00e0 laquelle participe \u00e9galement, cette fois-ci, des hommes journalistes a lieu en Turquie. Tous les journalistes du r\u00e9seau ont ainsi pu \u00eatre form\u00e9s et ont commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire sur le blog. Avant cela, en mars 2013, \u00e0 Paris, le CFI avait organis\u00e9, pour les trois fondatrices du r\u00e9seau, une s\u00e9rie de rencontres afin de les aider \u00e0 construire leur projet. Ainsi elles ont \u00e9t\u00e9 mises en contact avec des pure player comme Rue 89 ou Egalit\u00e9 infos.
\nAujourd’hui Milia Eidmouni et Rula Asad sont devenues elles-m\u00eames formatrices. Du 10 au 15 avril, elles ont anim\u00e9 un temps de formation au Liban pour une dizaine de journalistes citoyen-ne-s gr\u00e2ce \u00e0 l’aide d’un ONG allemande Heinrich Boll.
\nDes journalistes engag\u00e9-e-s pour l’\u00e9galit\u00e9 de genre<\/strong>
\nLes trois journalistes ont eu pour ambition, d\u00e8s le d\u00e9but de leur aventure d’informer, de sensibiliser sur les droits des femmes souhaitant prendre leur part dans la lutte pour l’\u00e9galit\u00e9 de genre. Tou-te-s les journalistes du r\u00e9seau s’inscrivent dans le combat pour une soci\u00e9t\u00e9 d\u00e9mocratique, revendiquant leur appartenance au mouvement des femmes syriennes. Le r\u00e9seau a ainsi \u00e9tabli un partenariat avec la ligue des femmes syriennes et \u00e9changent des informations, des r\u00e9flexions. \u00a0Le r\u00e9seau participe \u00e0 un certain nombre d\u2019\u00e9v\u00e9nements comme \u00e0 la campagne pour la lib\u00e9ration des femmes arr\u00eat\u00e9es par le r\u00e9gime d’Assad. Ainsi, le 8 mars dernier, des journalistes du r\u00e9seau ont organis\u00e9 avec plusieurs radios une s\u00e9rie d’\u00e9missions pour parler de ces femmes emprisonn\u00e9es et \u00e9crit des articles dans des journaux syriens.
\nLe r\u00e9seau des femmes journalistes syriennes recherche des partenaires financiers pour lui permettre de faire entendre la voix des femmes syriennes, d\u00e9montrer aussi qu’elles ne sont pas uniquement des victimes.
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\nCaroline Flepp 50\/50 \u00a0<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"