La bureaucratie est toujours mal vue chez nous, nous pr\u00e9f\u00e9rons la flexibilit\u00e9. La premi\u00e8re mouture de la loi nous obligeait \u00e0 un processus d\u2019\u00e9valuation tr\u00e8s contraignant, avec des comit\u00e9s de ci, de \u00e7a\u2026 Ce sont surtout les grandes entreprises qui sont parvenues \u00e0 faire l\u2019exercice3. L\u2019inconv\u00e9nient de ce genre de dispositif avec beaucoup de r\u00e9glementation est qu\u2019il peut \u00eatre utilis\u00e9 pour ouvrir le d\u00e9bat sur d\u2019autres revendications et noyer ainsi l\u2019objectif vis\u00e9. C\u2019est ce qui a pu faire na\u00eetre certaines r\u00e9ticences. Mais il y a un consensus, qui rel\u00e8ve d\u2019une certaine logique \u00e9conomique, pour mettre en \u0153uvre l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale, car lorsque la main d\u2019\u0153uvre per\u00e7oit qu\u2019elle est trait\u00e9e de mani\u00e8re \u00e9quitable, elle est plus productive. Le texte de loi r\u00e9vis\u00e9 cette ann\u00e9e est mieux accept\u00e9 car il nous donne plus de marges de man\u0153uvre.<\/em> \u00bb<\/p>\n.<\/p>\n
Deuxi\u00e8me coup de sonnette. <\/strong>La loi a en effet \u00e9t\u00e9 modifi\u00e9e en mai 2009 pour lui \u00ab donner plus de tonus<\/em> \u00bb, dixit Louise Marchand. Si pr\u00e8s de la moiti\u00e9 des employeurs ne l\u2019ont pas mise en \u0153uvre, c\u2019est parce qu\u2019ils ne la comprenaient pas, estime la pr\u00e9sidente de la Commission de l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale. Alors qu\u2019ils avaient initialement jusqu\u2019en 2001 pour l\u2019appliquer, le d\u00e9lai a \u00e9t\u00e9 \u00e9tendu jusqu\u2019au 31 d\u00e9cembre 2010. \u00ab Mais ils devront tout de m\u00eame payer des indemnit\u00e9s avec int\u00e9r\u00eats r\u00e9troactivement pour les manquements depuis 2001<\/em> \u00bb, souligne Louise Marchand. \u00c0 compter de 2011, les employeurs pourraient s\u2019exposer \u00e0 des plaintes de la part des salari\u00e9es et devoir s\u2019acquitter d\u2019amendes, mais la Commission n\u2019a jamais poursuivi au p\u00e9nal jusqu\u2019\u00e0 pr\u00e9sent. En revanche, la nouvelle loi ne pr\u00e9voit pas de sanctionner ceux qui ont proc\u00e9d\u00e9 \u00e0 des ajustements de salaires avant 2001 mais qui ne les ont pas maintenus depuis, fait observer Louise Mercier. Le principe d\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale reste donc difficile \u00e0 faire vivre. Pour la Commission de l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale, la priorit\u00e9 est de mieux informer les employeurs car c\u2019est souvent parce qu\u2019ils ne savent pas comment appliquer le concept qu\u2019ils n\u2019ont rien fait, estime Louise Marchand, elle-m\u00eame ancienne membre du Conseil du patronat du Qu\u00e9bec. Pour le moment, l\u2019heure est \u00e0 la communication. Les membres de la Commission de l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale ont donc pris leur b\u00e2ton de p\u00e8lerin et sillonnent toute la province pour aller \u00e0 la rencontre des entreprises. La crise ne pourra servir d\u2019alibi. \u00ab Si l\u2019enveloppe budg\u00e9taire de l\u2019entreprise est ferm\u00e9e, des r\u00e9allocations de ressources sont toujours possibles. Des femmes attendent depuis des ann\u00e9es que leur salaire soit r\u00e9ajust\u00e9 !<\/em> \u00bb, affirme Louise Marchand, pour qui l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale est une d\u00e9marche essentielle qui permettra de sortir les femmes de leurs \u00ab ghettos d\u2019emplois \u00bb.<\/p>\n.<\/p>\n
Nad\u00e8ge Figarol – \u00c9galit\u00e9.<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Comment revaloriser les emplois occup\u00e9s traditionnellement par les femmes ? La loi sur l\u2019\u00e9quit\u00e9 salariale, obtenue de longue…<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":0,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[4],"tags":[40,7],"yoast_head":"\n
Canada : en finir avec le sexe du salaire ! - 50 - 50 Magazine<\/title>\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n