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\u00ab\u00a0Elus, adjoints, assez de baratin, titularisez tous les salari\u00e9s !\u00a0\u00bb<\/em> Les cantini\u00e8res de la mairie de Paris sont en col\u00e8re, et elles voulaient le faire savoir, ce matin sur le parvis de l’H\u00f4tel-de-ville de Paris.<\/p>\n

Environ 250 femmes, en grande majorit\u00e9 des \u00ab\u00a0dames de la cantine\u00a0\u00bb, et de tr\u00e8s rares hommes ont r\u00e9pondu \u00e0 l’appel de la CGT services publics parisiens.<\/p>\n

L’ambiance est festive, chantante et dansante, mais les revendications sont tr\u00e8s claires. Notamment la titularisation des salari\u00e9es, nombreuses, en contrats pr\u00e9caires et des contrats en CDI pour les \u00e9trang\u00e8res non europ\u00e9ennes qui ne peuvent pr\u00e9tendre \u00e0 la titularisation.<\/p>\n

\u00ab Les femmes en CDD ont peur et elles en font plus que les autres. Elles font du bon travail, mais ne servent que de variables d’ajustement\u00a0\u00bb<\/em>, explique Fr\u00e9d\u00e9rique Laizet, secr\u00e9taire g\u00e9n\u00e9rale de la CGT aux affaires scolaires.<\/p>\n

Antonia Fortes, 61 ans, en CDI, va bient\u00f4t partir en retraite, elle est responsable de cuisine sans en avoir le statut. Elle ne peut pas travailler sereinement dans sa cantine d’une \u00e9cole du 16e arrondissement : \u00ab\u00a0Certaines femmes avaient des CDI de trois ans, et sont pass\u00e9es \u00e0 des contrats de six mois. Elles ne sont pas motiv\u00e9es !\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n

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Et Fr\u00e9d\u00e9rique Laizet d’ajouter : \u00ab De nombreuses femmes sont employ\u00e9es depuis vingt ou trente ans, \u00e0 temps partiel, sans aucune augmentation de salaires ! La CGT demande que soient revaloris\u00e9s ces emplois que l’on consid\u00e8re comme f\u00e9minins, puisqu’ils touchent aux enfants ! \u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n

\u00ab\u00a0On nous consid\u00e8re comme rien !\u00a0\u00bb<\/em>, t\u00e9moigne Pascale Akrour, 41 ans, cantini\u00e8re depuis 2000, en CDI mais toujours pay\u00e9e \u00e0 l’heure…<\/p>\n

Un mode de r\u00e9mun\u00e9ration qui pose probl\u00e8me. Les mois o\u00f9 il y a des vacances scolaires, les cantini\u00e8res ne touchent pratiquement rien, ce mois-ci elles vont toucher un salaire plein. \u00ab\u00a0Le lissage des salaires est une autre de nos revendications, explique Fr\u00e9d\u00e9rique Laizet. Il faut que les femmes touchent des salaires plus cons\u00e9quents et \u00e9quivalents tous les mois\u00a0\u00bb<\/em>.<\/p>\n

Sur une pancarte, on pouvait lire : \u00ab\u00a0travail exemplaire, salaire de mis\u00e8re\u00a0\u00bb<\/em>. D’apr\u00e8s de nombreux t\u00e9moignages, les temps partiels subis sont l\u00e9gion. Comme celui de cette femme de 62 ans qui va partir en retraite, apr\u00e8s vingt ans \u00e0 la caisse des \u00e9coles du 16e, avec une pension de 300 euros mensuels !<\/p>\n

\u00ab\u00a0Nous voulons les m\u00eames droits que les salari\u00e9-e-s de la Ville de Paris. Nous ne faisons pas assez d’heures\u00a0\u00bb<\/em>, se plaint Pauline, salari\u00e9e en CDI de la caisse des \u00e9coles du 11e arrondissement.<\/p>\n

Mais comment faire pour obtenir un temps plein, alors que les emplois de cantini\u00e8re sont limit\u00e9s \u00e0 l’heure du repas de midi ? \u00ab\u00a0Nous sommes embauch\u00e9es par les caisses des \u00e9coles des mairies d’arrondissement. Nous voulons obtenir le statut Ville du Paris, qui nous permettrait d’avoir les m\u00eames avantages que les salari\u00e9-e-s de la Mairie de Paris et surtout de pouvoir r\u00e9cup\u00e9rer des heures de m\u00e9nage, par exemple, jusqu’\u00e0 obtenir un temps plein\u00a0\u00bb<\/em>, explique Bernadette Lecocq, responsable de cuisine et responsable de la d\u00e9l\u00e9gation CGT du 4e arrondissement.<\/p>\n

La manifestation d’aujourd’hui est pour l’instant une action ponctuelle, mais ces salari\u00e9es semblent bien d\u00e9termin\u00e9es \u00e0 surmonter un triple handicap, celui d’\u00eatre femmes, d’occuper des emplois peu qualifi\u00e9s et d’\u00eatre, pour beaucoup, \u00e9trang\u00e8res…<\/p>\n

Catherine Capdeville<\/strong> \u2013 EGALITE<\/p>\n

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Les cantini\u00e8res parisiennes revendiquaient aujourd’hui sur le parvis de l’H\u00f4tel-de-ville de Paris la titularisation ou des contrats en CDI. Les mairies de Paris, par le biais des caisses des \u00e9coles auraient une f\u00e2cheuse tendance \u00e0 pr\u00e9f\u00e9rer les contrats pr\u00e9caires et \u00e0 temps partiel pour ces emplois de service, r\u00e9serv\u00e9s aux femmes… T\u00e9moignages.<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":11849,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[4],"tags":[5,6,11],"yoast_head":"\n