{"id":11826,"date":"2012-03-22T14:48:47","date_gmt":"2012-03-22T13:48:47","guid":{"rendered":"http:\/\/www.50-50magazine.fr\/_?p=11826"},"modified":"2012-03-22T14:48:47","modified_gmt":"2012-03-22T13:48:47","slug":"magda-ibrahim-jeune-syndicaliste-egyptienne-enthousiaste","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.50-50magazine.fr\/2012\/03\/22\/magda-ibrahim-jeune-syndicaliste-egyptienne-enthousiaste\/","title":{"rendered":"Magda Ibrahim, jeune syndicaliste \u00e9gyptienne enthousiaste"},"content":{"rendered":"
—<\/span><\/p>\n —<\/span><\/p>\n Le rendez-vous pour l’interview a \u00e9t\u00e9 fix\u00e9 vers 21h dans un caf\u00e9 proche de la place Tahrir, au Caire. Aussi Magda Ibrahim est-elle venue accompagn\u00e9e de son mari. Il est contr\u00f4leur des imp\u00f4ts comme elle, syndicaliste comme elle aussi\u2026 Il se fera fort discret durant l’entretien, laissant sa femme assumer sa \u2013 nouvelle \u2013 fonction de pr\u00e9sidente du comit\u00e9 des m\u00e9dias et des relations publiques du tout r\u00e9cent syndicat ind\u00e9pendant des imp\u00f4ts.<\/p>\n \u00ab\u00a0La femme ne doit pas \u00eatre derri\u00e8re l\u2019homme, mais \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de lui\u00a0\u00bb<\/em>, lance d\u2019embl\u00e9e Magda Ibrahim, la trentaine, dans un grand sourire. Elle s\u2019\u00e9nerve que l\u2019on continue \u00e0 la consid\u00e9rer comme un \u00eatre faible, alors que \u00ab\u00a0la femme \u00e9gyptienne a tant de responsabilit\u00e9s\u00a0\u00bb<\/em>. Encore plus avec la crise \u00e9conomique, qui la pousse \u00e0 se soucier davantage des fins de mois pour la famille.<\/p>\n Dans son travail au fisc, c\u2019est la corruption qui la met hors d\u2019elle. Du temps de Moubarak, elle a d\u00e9pos\u00e9 trois dossiers pour d\u00e9noncer des dessous de table, dont l\u2019un concernait son directeur national\u00a0! En 2008-2009, elle a particip\u00e9 \u00e0 des manifestations pour r\u00e9clamer le d\u00e9part de celui-ci.<\/p>\n Et depuis qu\u2019un syndicat, affili\u00e9 \u00e0 l\u2019Efitu (Egyptian Federation of Independent Trade Unions, la nouvelle conf\u00e9d\u00e9ration ind\u00e9pendante des syndicats \u00e9gyptiens), a vu le jour, elle a d\u00e9cid\u00e9 d\u2019y prendre des responsabilit\u00e9s. Fi\u00e8rement, elle exhibe les certificats qui attestent de son parcours\u00a0: formation au syndicalisme, initiation aux relations publiques\u2026 Elle a d\u00e9j\u00e0 pay\u00e9 cet engagement par la suppression de ses primes salariales.<\/p>\n Partage des t\u00e2ches m\u00e9nag\u00e8res : \u00ab Demandez donc \u00e0 mon mari ! \u00bb<\/em><\/strong><\/p>\n Dans son m\u00e9tier, il y a \u00e0 peu pr\u00e8s le m\u00eame nombre d\u2019hommes et de femmes. Mais les premiers sont plus nombreux \u00e0 se syndiquer, et surtout \u00e0 avoir des responsabilit\u00e9s. \u00ab\u00a0Beaucoup pensent qu\u2019il faut laisser cela aux hommes\u00a0\u00bb<\/em>, l\u00e2che-t-elle sans sembler prendre parti. Puis, malicieusement\u00a0: \u00ab\u00a0Moi, j\u2019ai un temp\u00e9rament d\u2019homme\u00a0!\u00a0\u00bb<\/em><\/p>\n Elle aimerait que davantage de femmes s\u2019engagent comme elle car \u00ab\u00a0elles rencontrent d\u2019importants probl\u00e8mes dans leur travail\u00a0\u00bb<\/em>. Si l\u2019\u00e9galit\u00e9 salariale, selon elle, est r\u00e9elle aux imp\u00f4ts, ce n’est pas le cas dans tous les secteurs. Et puis, \u00ab\u00a0il est toujours plus facile pour un homme de grimper dans la hi\u00e9rarchie\u00a0\u00bb<\/em>.<\/p>\n Qu\u2019est-ce qui pourrait permettre aux Egyptiennes d\u2019exercer plus de responsabilit\u00e9s\u00a0? Si l’on \u00e9voque un partage des t\u00e2ches \u00e0 la maison, Magda Ibrahim \u00e9clate de rire\u00a0: \u00ab\u00a0Demandez donc \u00e0 mon mari\u00a0!\u00a0\u00bb<\/em> Tout en pr\u00e9cisant que celui-ci l\u2019encourage dans son travail de responsable syndicale.<\/p>\n Cette militante croit en revanche aux vertus de l’\u00e9ducation. \u00ab\u00a0C’est par elle que l’on peut donner aux femmes le go\u00fbt de la participation citoyenne\u00a0\u00bb<\/em>, explique-t-elle, tout en chargeant son mari de r\u00e9pondre \u00e0 un appel sur son mobile.<\/p>\n Elle souhaite aussi que se multiplient les rencontres avec les syndicalistes d\u2019autres pays, comme cette conf\u00e9rence internationale \u00e0 laquelle elle a particip\u00e9 l’an dernier en Californie. \u00ab\u00a0Les Am\u00e9ricains nous ont transmis l\u2019exp\u00e9rience de pays tr\u00e8s concern\u00e9s par la place des femmes, et nous les avons ouverts \u00e0 la r\u00e9alit\u00e9 d\u2019ici. Je suis vraiment demandeuse d\u2019\u00e9changes de ce type\u00a0\u00bb<\/em>, conclut-elle en laissant son adresse courriel. Au cas o\u00f9\u2026<\/p>\n Propos recueillis par Philippe Merlant<\/strong> \u2013 EGALITE<\/p>\n —<\/span><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Pour cette trentenaire, contr\u00f4leuse des imp\u00f4ts et responsable syndicale du tout r\u00e9cent syndicat ind\u00e9pendant des imp\u00f4ts, il faudrait que les femmes se syndiquent davantage. Cette militante croit aux vertus de l’\u00e9ducation et aux rencontres syndicales internationales.<\/p>\n","protected":false},"author":5,"featured_media":11841,"comment_status":"closed","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[103],"tags":[5,38,6,7,13],"yoast_head":"\n<\/p>\n