DOSSIERS
Les Dossiers de 50-50:
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DOSSIERS : La révolution clitoridienne en mouvement
C’est l’histoire des corps des femmes sur trois siècles. Au XIXe siècle, elles seront les « hystériques » du grand professeur Charcot. Au XXe siècle, elles seront cataloguées « frigides » par Freud et ses confrères. Au XXIe siècle, elles seront « guéries de leur frigidité » par les neuroscientifiques qui créent la pilule rose. Les Folles de la Salpêtrière & leurs sœurs traite de la médicalisation de la sexualité féminine.
Avec un style ciselé, tantôt humoristique, tantôt tragique, tantôt glaçant, ce spectacle nous conduit au fil des époques, des croyances, des théories successives dans l’itinéraire des injonctions à l’endroit des femmes. Autrice, metteuse en scène, comédienne, Sarah Pèpe est sur tous les fronts. Mais les sœurs sont là : chorégraphe, danseuses, musicienne, chanteuses, comédiennes participent de cette création. Cette plurivocité des sœurs donne un rythme soutenu à la pièce. Entre respiration et halètement, le drame se déroule. Elles déclament, circulent dans les époques, elles surgissent et disparaissent pour réapparaître métamorphosées. Elles affirment, elles disent, elles nous confient ce qu’elles éprouvent, ce qu’elles veulent et ne veulent pas, ce qu’elles voudraient, ce qu’elles demandent.
Subversive avec justesse, elle interroge ce qu’on absorbe à notre insu. Point de haine, ni de rejet, juste un refus profond de ce qui empêche la liberté de penser, de désirer, de refuser, de décider pour soi. La norme rapetisse bien souvent la richesse en troquant l’homogénéité contre la diversité créatrice, inventive et respectueuse. « C’est combien trop ? » La norme, qui saurait à notre place le calibrage approprié de nos organes, de nos mensurations. La norme qui s’intériorise subtilement, est démasquée et chacun.e peut se surprendre à découvrir ses propres zones d’ombre. La satire se veut légère. Il ne s’agit pas de mettre au bûcher ces hommes savants, qui prétendaient décrypter le corps des femmes à leur place, mais de permettre une lecture subversive de leurs énoncés. Les enjeux sont importants, mais le traitement théâtral conduit à les surplomber avec légèreté : l’approche n’est pas didactique, même si on sent que l’autrice s’est beaucoup documentée sur les questions qu’elle aborde.
La Salpétrière est le point de départ d’une circulation historique/hystérique. Les sœurs sont nombreuses, avant, après, ailleurs, jeunes ou moins jeunes, toutes sont aux prises avec des discours d’emprise, de maîtrise sur leur féminité. Peuvent-elles s’en démarquer, s’en émanciper ? Pour compléter l’aventure, des bords de plateau sont proposés à l’issue de certaines représentations, car ce que vise la Compagnie Vent Debout conduite par Sarah Pèpe, c’est d’ouvrir le débat. Et puisque la sororité n’a pas de frontière, une sculptrice, Cecilia DA MOTA, expose également quelques-unes de ses œuvres.
Daniel Charlemaine 50-50 magazine
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Il aura fallu 30 ans à la présentatrice de télévision Noëlle Noblecourt, débarquée de l’ORTF en 1964, pour expliquer que la véritable raison de son renvoi n’était pas une jupe trop courte mais bien «un ordre de coucher» du journaliste Raymond Marcillac. On peut parler de droit de cuissage qui bien sûr n’a jamais été un droit mais plutôt un fait coutumier. La philosophe Geneviève Fraisse parle de l’imaginaire du droit de cuissage qui réfère au droit du plus fort. Marie Victoire Louis dans son livre Le droit de cuissage. France 1860-1930 apporte les éclairages indispensables sur les origines des violences contre les femmes dans le milieu du travail.
Les harcèlements et autres violences contre les femmes sur les lieux de travail sont des réalités difficiles à dévoiler.
Notre dossier va explorer sous trois angles les violences contre les femmes sur le lieu de travail.
La réalité des violences
Les femmes souvent subordonnées et prises dans les contraintes économiques sous le contrôle patriarcal trouvent difficilement les moyens de révéler leurs souffrances au travail. Leurs témoignages parleront de la difficulté à dévoiler pour trouver justice. On parle aussi de sexisme bienveillant, fondé sur l’idée que les femmes ont besoin de protection alors qu’il maintient les femmes sous contrôle du protecteur. La révélation du secret des violences s’accompagne souvent de la perte de l’emploi.
Les facteurs de changement
Que font les entreprises? La question de l’égalité femmes/hommes revient dans le traitement des violences au travail. Quels sont les mécanismes à mettre en place pour induire le changement ?
Le cadre légal.
Rien ne peut se résoudre sans comprendre le cadre légal, son histoire. Les femmes de la révolution industrielle ont été projetées dans le salariat sans avoir obtenues certains droits, sans être libérées de la tutelle masculine, de la dépendance juridiquement prescrite des pères, maris et donc des patrons. L’accès et les conditions d’accès à la justice sont des variables d’ajustement dans les situations de violences au travail.
Brigitte Marti 50-50 magazine
Dessin : Pierre Colin Thibert 50-50 magazine
Ce dossier est réalisé avec la collaboration de la juriste Catherine Le Magueresse
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Les femmes de 1968, elles étaient le deuxième sexe, enfermées dans une vie triste comme le souligne Geneviève Fraisse. Elles étaient gardées sous clef. Elles n’avaient pas le droit de disposer de leur corps, pas d’accès à l’avortement, la pilule était autorisée depuis l’année précédente, mais à quel prix !
La réforme des universités avec la réforme des logements universitaires du 13 et 14 février 1968 avait déjà allumé le feu de la révolte.
Elles travaillaient mais n’avaient que peu de droits et de protection contre le patriarcat. Les contraintes étaient fortes pour les femmes, du monde prolétaire, jusqu’au monde universitaire.
Elles ont pris la rue comme les hommes, mais elles n’étaient pas au micro.
Les mouvements de libération et les mouvements contre les guerres issues de la colonisation, avec la guerre du Vietnam comme point d’acmé, ont porté d’importantes nouvelles utopies face à un ordre établi sans avenir.
Mai 68, avec ses 10 millions de grévistes, les universités en rébellion, un mouvement international pour une transformation des rapports de force, a initié un nouvel esprit de révolte qui, pour les femmes, ne s’est pas arrêtée, prenant de multiples formes : toutes les formes du féminisme.
Ce combat est toujours d’actualité.
Ce dossier offre des témoignages et des éclairages de 2018 sur ces événements et un regard de femmes sur l’exposition des Archives Nationales, « 68, les archives du pouvoir. » L’ouverture de la majorité des archives des services de l’État a permis de présenter les documents du pouvoir parallèlement aux documents de la contestation.
Anne Zelenski, Genevieve Fraisse, Martine Storti, Catherine Beaunez … offrent des analyses et perspectives pour comprendre comment les femmes qui n’étaient pas à la tribune s’en sont rapprochées quelques années plus tard….
Brigitte Marti 50-50 magazine
Dessin extrait de l’album-BD de Catherine Beaunez : » J’avais 15 ans en 68 «
Dominique Démaret : "Ce n'était plus possible de continuer avec les pressions en vigueur contre la jeunesse. Il fallait que cela change, j'ai vécu Mai 68 comme une libération."
Dominique Démaret, sociologue, alors étudiante en lettres, était à la résidence universitaire de Nanterre en Mai 68. Elle a participé à […]
Marie-Rose Michaux : "Mai 68 a été un passage d'un milieu familial très fermé à un milieu ouvert dans tous les domaines."
Marie-Rose Michaux était lycéenne en Mai 68. Ces événements transformeront son avenir en lui faisant découvrir le mouvement Freynet et […]
Cécile Blatrix : "Il n'y avait rien sur Mai 68 dans mes livres d'histoire!"
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Suzy Rojtman : "j'ai commencé à militer en 68, en classe de seconde"
Suzy Rojtman, aujourd’hui porte-parole du Collectif National pour les Droits des Femmes, a la militance féministe chevillée au corps, fruit d’une […]
«Une révolution dans la révolution»
Militante féministe des années 1970, j’ai déjà en 1968 un long passé militant : dans les mouvements pour les droits […]
Militantes en 1968, militantes en 2018
En mai 68, de nombreuses femmes ont pris part aux manifestations. Cinquante ans plus tard, elles sont encore plus nombreuses. […]
Martine Storti : "le mouvement de libération des femmes est né en rupture avec les modes de fonctionnement des groupes gauchistes"
Martine Storti, philosophe, journaliste et militante féministe était en mai 68 étudiante en philosophie à la Sorbonne. Fille d’ouvrier d’origine italienne, elle a participé aux mouvement étudiant et ouvrier qui l’encourageront à investir le champ féministe.