Brèves Ni voile ni kippa dans le sport

L’obligation de neutralité s’impose en application de la règle 50.2 de la Charte Olympique et des règlements des fédérations sportives qui s’en inspirent.

Plus généralement, aucun autre signe distinctif n’est admis dans la pratique sportive.

C’est l’une des conditions de l’égalité des sexes affirmée par le CIO en 2018 (1): la règle est la même pour tous les sportifs, masculins et féminins: le costume sportif qui correspond aux besoins de chaque discipline, doit être le même pour les femmes et les hommes et ne saurait comporter d’ajouts.

On se souvient du scandale causé par le refus des beach-volleyeuses de devoir continuer de porter un slip microscopique pendant les compétitions tandis que leurs collègues masculins jouaient confortablement en short.

Alors pourquoi notre actuelle ministre des Sports, Madame Marie Barsacq, s’obstine-t-elle à tenter de justifier le port du foulard islamique sur le terrain au prétexte que « ce n’est pas de l’entrisme » et que « l’objectif du ministère des Sports c’est de donner l’accès à la pratique sportive à tous et toutes », en ajoutant que « le sport est un outil d’émancipation pour tous et toutes ».

Outre qu’il suffit de se reporter à la règle du sport pour éliminer les fâcheux voiles islamiques, pourquoi s’obstiner à vouloir faire croire à leur innocence, leur innocuité, voire à leur légitimité alors que, au vu de l’actualité, plus personne ne peut en ignorer le sens discriminatoire ?

Madame la ministre vous ouvrez la voie à une floraison de foulards mignonnement brodés de croix, d’étoiles de David, voire de la passoire à spaghettis de ferventes pastafariennes. 

Bravo.

Ligue du Droit International des Femmes

1 Rapport du CIO sur l’égalité des sexes

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