Brèves L’Appel international féministe de Matera Recommandations aux gouvernements sur les violences sexuelles

Lors d’une conférence de trois jours en octobre 2024 à Matera (Italie), organisée en parallèle du G7 sur l’égalité des sexes, 70 expertes issues de toutes les régions du monde (Afrique, Amérique latine, Europe, Moyen Orient, Asie) se sont réunies pour traiter des violences sexuelles et des féminicides.

Les débats ont porté sur les conventions internationales de défense des droits des femmes, la lutte contre l’impunité, les conséquences des violences et leur coût, ainsi que les politiques publiques et

Le fléau que représentent les violences sexuelles à travers le monde nécessite une réponse immédiate, coordonnée pour mieux lutter contre le sexisme, les stéréotypes sexistes, pour assurer la protection des femmes, des filles victimes et des survivantes et impérativement lutter contre l’impunité de l’ensemble des agresseurs.

Les expertes appellent les États du G7, du G20 et des Nations Unies à s’engager sur les recommandations adoptées lors de cette conférence.

Elles exhortent à une action urgente, décisive et financée pour protéger les femmes et les filles, et combattre l’impunité des agresseurs, surtout dans les contextes de guerre, de migration et d’incarcération.

Chaque jour qui passe sans action signifie en effet que davantage de femmes et de filles sont victimes de violences qui auraient pu être évitées, y compris dans la sphère privée.

Les 15 recommandations :

  1. Ratifier et mettre en œuvre les conventions internationales portant sur la lutte contre les violences sexistes et en particulier sexuelles
  2. Reconnaître l’apartheid fondé sur le sexe et le genre comme crime contre l’humanité
  3. Inclure le viol, la violence sexuelle et le consentement dans la législation européenne
  4. Orienter des ressources vers la prévention et l’éducation
  5. Garantir la parité femmes-hommes à tous les niveaux et la présence d’expertes et experts indépendants au sein des mécanismes internationaux de suivi
  6. Aligner les objectifs du G7/G20 sur les objectifs de développement durable en matière de droits des femmes
  7. Soutenir les ONGs féministes, les défenseurs et défenseures des droits humains, en assurant leur sécurité et le financement de leurs activités
  8. Promouvoir l’autonomisation des femmes
  9. Combattre la violence facilitée par la technologie à l’encontre des femmes et des filles
  10. Lutter contre les violences sexuelles pendant les migrations et les conflits
  11. Conditionner les accords bilatéraux et multilatéraux au respect de l’égalité des sexes et des droits humains
  12. Appliquer une diplomatie féministe à travers la promotion, dans tous les dialogues politiques, des droits et libertés fondamentaux et particîpation des femmes et des filles
  13. Lutter contre l’impunité pour les viols et les violences sexuelles en détention
  14. Développer la collecte de données et la recherche
  15. Former les professionnels et professionnelles pour déconstruire les stéréotypes préjudiciables préconçus et éviter la revictimisation.

Ces recommandations sont ouvertes à signature pour toutes les associations, ONGs et personnalités souhaitant soutenir qui souhaitent rejoindre ce plaidoyer en prévision de Pékin +30.

Contact : Françoise Brié présidente WWVIF, +33 6 64 43 10 13 womenwithoutviolence@gmail.com

Simona Lanzoni, vice-présidente Pangea, +39 347 240 17 49

Women Without Violence

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