Brèves “Quand la parole et l’écoute se libèrent, le gouvernement bâillonne les féministes”
#NousToutes publie une tribune dans Médiapart contre le backlash anti-féministe
Annie Ernaux, Judith Chemla, Clotilde Hesme, Marilou Berry, Anna Mouglalis, Corinne Masiero, Isild Le Besco, Giulia Foïs, Jules Falquet, Tal Madesta, Victoire Tuaillon, Florence Porcel, Hélène Devynck, Chloé Thibaud, Helena Noguerra, Shirley Souagnon, Yael Naim, Grace Ly, Andréa Bescond, Océan, Nadège Beausson-Diagne… Iels signent une tribune initiée par #NousToutes pour dénoncer le backlash antiféministe actuel aux côtés de plus de 200 autres personnalités, organisations et syndicats.
Suite aux déclarations d’Aurore Bergé qui menace de retirer les subventions publiques aux organisations féministes qui auraient tenu des propos “ambigus” au sujet des attaques du Hamas du 7 octobre 2023 contre des citoyen·nes israelien·nes, #NousToutes et des soutiens se mobilisent.
Nous publions le mercredi 21 février dans Mediapart une tribune qui dénonce le retour de bâton que subissent actuellement les mouvements féministes et plus largement l’instrumentalisation de nos luttes sociales par la Ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes d’un gouvernement qui ne protège pas les femmes, les minorités de genre et les enfants de son propre pays.
En effet, alors que les féministes et les victimes obtiennent enfin une audience dans les médias et que l’écoute du grand public au sujet des violences de genre se libère, le gouvernement et nos détracteurices tentent de nous faire taire. A l’heure où les attaques de l’extrême droite n’ont jamais été aussi fortes dans notre pays, nous condamnons la remise en cause des engagements et du dévouement des organisations féministes qui chaque jour, luttent, dénoncent, protègent, agissent ou/et remplissent des fonctions de service public que l’Etat n’assume pas. Nombre d’entre elles signent cette tribune aujourd’hui, s’exposant davantage aux offensives réactionnaires du gouvernement. D’autres encore ne peuvent pas nous soutenir publiquement car le risque de suppression des financements est trop important.
Nous ré-affirmons haut et fort que nous dénonçons toutes les violences commises contre toutes les femmes, minorités de genre et enfants, partout et tout le temps. Nous ré-affirmons haut et fort que nos luttes sont intersectionnelles et anti-coloniales. Nous ne nous tairons pas. Nous demanderons chaque jour et tant qu’il le faudra, un cessez-le-feu à Gaza et dans territoires environnants, la libération des otages israélien·nes et des détenu.es palestien.nes emprisonné.es de manière arbitraire.
Nous continuerons à dénoncer toutes les violences de genre, sociales et d’Etat, ainsi que tous les racismes.