Brèves Loi asile immigration Ils-Elles ont osé ! ABROGATION DE LA LOI !
Dans la confusion générale, Ils-Elles ont réussi à la faire passer : l’ignominie a eu lieu le 19 décembre avec le vote de la loi asile-immigration au Parlement ! Après un an de tergiversations, après des semaines de marchandages et de surenchères réactionnaires entre majorité, droite et extrême droite, c’est une loi qui remet en cause toutes nos valeurs fondamentales : perfide attaque contre les droits humains, le droit du sol, le droit d’asile, place à la préférence nationale, à l’exclusion, à l’expulsion des personnes migrantes tant prônées par le RN !
Le président de la République, le gouvernement endossent sans vergogne les habits de plus en plus réactionnaires acceptant cette loi infame. Nous sommes fières des femmes migrantes, avec ou sans papiers, qui font partie de notre organisation, avec qui nous nous battons pour que toutes les femmes des milieux populaires de notre pays, quelques soient leurs origines, leur nationalité, puissent avoir droit à une vie digne. Nous savons ce que signifie concrètement la grave dérive que cette loi provoque ! Nous vivons de près, déjà aujourd’hui, les pires difficultés auxquelles sont confrontées les travailleuses sans papiers, les femmes exilées, nous les soutenons dans leurs démarches de régularisation et nous sommes témoins de tous les obstacles qu’elles doivent franchir pour aboutir.
Cette loi ne fera que les enfoncer dans toujours plus de précarité, de pauvreté, d’absence de droit, à commencer par le plus élémentaire, un hébergement pour elles et leurs enfants, mais aussi les allocations, celle pour le logement comme les allocations familiales qui leur donnent les moyens d’avoir un toit et de se nourrir, se soigner elles et leurs enfants, d’améliorer leur quotidien. En créant un délit de séjour irrégulier qui criminalise les femmes et les hommes sans papiers, cette loi sera un instrument pour les stigmatiser encore davantage, les désignant comme fraudeuses, profiteuses, potentiellement criminelles. Les travailleuses sans papiers, exerçant majoritairement dans l’aide à domicile, les auxiliaires de vie, les travailleuses du nettoyage… auront plus d’obstacles pour obtenir leur régularisation, elles seront entre les mains de leurs employeurs, obligées d’accepter des conditions de travail indignes et face au bon vouloir des préfets pour obtenir leurs titres de séjour, au cas par cas. On ne fait qu’ajouter de la misère à la misère, de l’exclusion à l’exclusion.
Non refusons ce vote inique qui légalise le rejet, les discriminations, la division de notre peuple. Nous nous solidarisons avec les luttes qui vont se développer pour empêcher son application. Cette loi doit être abrogée ! Nous étions des milliers à manifester le 18 décembre « Journée internationale des migrant.e.s » pour exiger le retrait de ce texte, avec une détermination renforcée, nous continuerons à nous mobiliser aux côtés des associations, syndicats, collectifs, organisations qui refusent cette loi.
Organisation de Femmes Egalité