Brèves Le Front féministe international alerte sur un scandale sanitaire
Le Front féministe international, qui groupe 400 associations dans 7 pays, a rendu publique une lettre ouverte au ministre de la Santé à propos du scandale que constitue la mutilation par des médecins de personnes en souffrance. Alors que la loi interdit toute mutilation, comment peut-on admettre, par exemple, que des adolescentes et des femmes jeunes déclarant « se sentir homme » se fassent enlever les seins par des chirurgiens ?
Alors que ces personnes ont avant tout besoin d’une aide psychothérapeutique, hormones et chirurgie provoquent chez elles des dommages irréversibles.
Dans plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Suède, Finlande, Norvège), les responsables politiques ont pris la mesure du danger et adopté des dispositions indispensables. Qu’attendent ceux de notre pays pour agir ?
Une décision aussi lourde de conséquences qu’un traitement hormonal ou une opération ne devrait être prise que par un collège de médecins, en milieu hospitalier, avec un délai de réflexion imposé. En outre, pour accompagner ces jeunes en souffrance, il est indispensable de développer la formation de psychothérapeutes et de psychiatres.
Face au mal-être de tant de jeunes qui croient trouver dans ces mutilations et dans ces traitements hormonaux la solution à leurs problèmes, et qui sacrifient leur santé avec la complicité de médecins, le Front féministe international attend des pouvoirs publics une réponse à la hauteur de cet enjeu de santé publique.
Le Front féministe international est composé de 78 collectifs de 7 pays (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France et Italie) groupant au total 400 associations.
Dans deux autres pays (Espagne et Canada-Québec), des membres du Front féministe international ont aussi interpellé leur ministre de la Santé.
Photo : A gauche Marie-Noëlle Bas, A droite Florence Montreynaud, responsables du Front féministe international