Brèves NousToutes condamne les violences sexuelles de la police
La police violente les femmes. Elle les violente sexuellement. Elle les violente en toute impunité. On sait déjà qu’elle nie la parole des victimes, les insulte et refuse leurs plaintes. Et là elle les viole et les agresse sexuellement, encore ! Le collectif #Noustoutes est scandalisé par les violences sexuelles perpétrées par des policières dont témoignent cinq étudiantes à l’issue d’une manifestation à Nantes le 14 mars 2023. Et exige que des sanctions soient prises à l’encontre de ces agentes. Mais qu’attendre quand on voit la réaction indifférente et débectante du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
La police viole et agresse sexuellement des femmes, alors qu’elle est censée faire respecter la loi. Car c’est bien de viol et d’agression sexuelle dont ont témoigné, auprès de Mediapart, France 3 et France 3 Pays-de-la-Loire, cinq jeunes manifestantes. Toucher ou palper le sexe d’une personne sans son consentement est un délit ; insérer des doigts dans le vagin est un viol, et donc un crime. Voilà à quoi s’occupe la police lors du maintien de l’ordre de manifestation. Voilà à quoi elle se consacre au lieu d’enquêter sur les affaires de violences de genre, au lieu de protéger les femmes, les personnes LGBTQIA+ et les enfants.
La police aurait violé et agressé sexuellement des manifestantes, il y a une semaine. Une semaine et depuis rien ! Si ce n’est la saisine de l’IGPN (définir), mais que peut-on en attendre ? Car cet énième épisode de violences policières pose encore une fois la question de la formation initiale des forces de l’ordre, au-delà de celle spécialement dédiée aux violences sexistes et sexuelles. Une formation patriarcale qui inculque à chaque agent·e des procces et des comportements empreints de culture du viol ; faisant ainsi perdurer les violences sexistes et sexuelles.
La police viol et agresse sexuellement des femmes, en toute impunité. Avec le soutien de leur ministre de tutelle, Gérald Darmanin. Lorsque le député LFI Andy Kerbrat interpelle à ce propos le « premier flic de France » à l’Assemblée nationale, celui-ci fait preuve d’un mépris abject à l’égard des victimes. Estimant qu’il était de son devoir de rendre hommage aux policier·ères sans avoir un mot pour ces cinq jeunes étudiantes. Pas un seul ! Mais est-ce surprenant ?!
La police violente les victimes de violences patriarcales lors de leur dépôt de plainte. Elle les méprise, les insulte, nie leur parole. Le collectif #NousToutes n’a cessé de le dénoncer. Mais aujourd’hui c’est une peur plus grande encore qui assaillie #NousToutes, du fait de la manière dont sont traitées les affaires de violences de genre par la police. Car si les policier·ères peuvent impunément violenter sexuellement des femmes, comment les victimes obtiendront-elles de l’aide de leur part ? Car si les policier·ères peuvent impunément violenter sexuellement des femmes, pourquoi d’autres personnes et en majorité des hommes s’interdiraient-ils de violer et d’agresser sexuellement des femmes ? Le message adressé à la population est catastrophique.
Le collectif #NousToutes apporte son soutien aux cinq étudiantes nantaises. Nous exigeons que des sanctions soient prises à l’encontre des policières mises en cause par les cinq manifestantes nantaises. Et qu’au-delà de la formation des forces de l’ordre aux violences sexistes et sexuelles, tout·e agent·e mis·e en cause pour de telles violences soient sanctionné·e et écarté·e de postes au contact des victimes. Sans cela, c’est donner un blanc-seing à tous les hommes pour violer et agresser sexuellement.