DÉBATS \ Contributions Talents Hauts propose sept livres pour féminister vos rejeton·nes à Noël !
Noël approche dangereusement vite et vous êtes encore en panne sèche d’inspiration pour votre fille/fils/nièce/neveu/etc. ? N’ayez crainte, nous sommes allé·es demander à notre partenaire la maison d’éditions Talents Hauts quelques conseils qui permettront de glisser sous le sapin de belles lectures garanties 100% féministo-compatibles. C’est cadeau !
Petits pas de Laurence Faron, ill. Maurèen Poignonec
Un pas, puis deux, puis trois… Dans toutes les familles, pour tous les enfants, les premiers pas sont une joie ! Les premiers pas de huit petits qui démarrent dans la vie. Ils sont comme ci, ils sont comme ça. Ils marchent plus ou moins droit. Parfois, ils ressemblent à leurs parents, parfois ils sont différents.
Dans toutes les familles, pour tous les enfants, les premiers pas sont une joie.
L’AUTRICE Petits pas est le premier livre pour les petit·es de Laurence Faron. Ce ne sont pas pour autant ses premiers pas en littérature de jeunesse ! Depuis 2005, elle édite, défend et promeut des livres pour la jeunesse qui bousculent les idées reçues au
sein de la maison d’édition qu’elle a créée, Talents Hauts.
L’ILLUSTRATRICE Maurèen Poignonec a étudié aux Beaux-Arts de Versailles, aux Arts décoratifs de Strasbourg et au lycée des Arts graphiques Corvisart. Depuis, elle a mis son talent au service de nombreux livres (dont Tout pour devenir une princesse et Ma poupée chez Talents Hauts).
Princesse Grilda veut un crapaud de Monsieur Dupont
Enfin une princesse qui cherche un ami, pas un mari !
Princesse Grilda s’ennuie. Un beau matin, elle quitte son château et, près d’une mare, sympathise avec un gentil crapaud. Pas de chance : alors qu’ils se font un bisou, le crapaud se transforme en prince charmant. Grilda ne s’attendait pas du tout à ça. Elle voulait un ami, pas un mari ! Elle retourne à la mare, et tous les crapauds se changent en princes à leur tour… Jusqu’au petit dernier, qui, alors qu’elle l’embrasse, reste crapaud. Ouf, elle a enfin trouvé un ami, et peut remettre tous les princes à l’eau !
L’AUTEUR Originaire de Roubaix, et maintenant basé à Marseille, Monsieur Dupont est illustrateur, directeur artistique et désormais auteur jeunesse. Sorti d’école de graphisme avec l’envie de faire de l’illustration, il développe en autodidacte un univers naïf, amusant et très coloré. Après avoir travaillé avec de nombreuses maisons d’édition en tant qu’illustrateur, Monsieur Dupont se met à écrire, avec un style percutant, drôle et rythmé.
Une année pour toujours de Lucile de Pesloüan
L’adresse d’une ado à son « moi » futur.
Malou a 14 ans, et afin de ne pas oublier ce moment-là de sa vie, elle décide de créer une capsule temporelle. Tout au long de l’année, elle note ses sentiments, ses colères et ses joies, le récit de ses premières amours et de sa prise de conscience féministe, des listes de choses à faire et ses rêves dans une sorte de journal intime. À la fin de l’été, la jeune fille enterre, pour les 15 prochaines années, sa capsule où se côtoient le récit de sa dernière année au collège, ses livres préférés, un poème de Sylvia Plath, les photos de ses amies… tout ce qui aura été elle, cette année-là. La forme originale de la capsule temporelle. Chaque chapitre est conçu comme un court poème en vers libres, tel un instantané poétique de la vie de Malou.
Justesse et sensibilité sont réunies dans l’éveil de cette adolescente à l’amour et au féminisme.
L’AUTRICE Lucile de Pesloüan, autrice engagée, rejoint la collection Ego qui fête ses 10 ans. Elle a commencé à publier ses textes sous forme de fanzines. Son manifeste féministe Pourquoi les filles ont mal au ventre ? (Hachette) a été traduit en plusieurs langues et a reçu de nombreux prix et distinctions. Elle a également publié J’ai mal et pourtant, ça ne se voit pas… et C’est quoi l’amour ? (Isatis), finaliste du Prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse
Brune-Feuille Le prince se marie
DIX-SEPT AUTEURICES HONGROIS·ES REVISITENT DES CONTES DU MONDE ENTIER
Des princes qui épousent d’autres princes, des héroïnes courageuses, tantôt princesses, tantôt modestes, des personnages racisés, discriminés, différents : ce recueil propose dix-sept contes modernes, souvent inspirés de contes traditionnels mais aussi de la mythologie grecque ou du folklore celte, écrits par autant d’auteurs et d’autrices contemporain·es. Ode à la différence et à l’acceptation de l’autre, il met l’intertextualité et l’ouverture d’esprit au service d’un message simple et fort : montrer la diversité du monde pour que tous les enfants s’y reconnaissent, et que chacun et chacune y trouve sa place
Paru le 21 septembre 2020 en Hongrie, ce recueil de contes inclusifs, publié par l’association féministe et lesbienne Labrisz, a fait couler beaucoup d’encre dans le monde. Une députée hongroise en a déchiré un exemplaire publiquement. Sa démarche est à l’initiative de la loi homophobe du gouvernement Orbàn, qui prévoit que les livres qui « expriment l’homosexualité » ne puissent être vendus dans un rayon de 200 mètres autour des églises et des écoles. Joli pied de nez à la censure : l’ouvrage est devenu l’une des meilleures ventes de Noël en Hongrie et a été traduit en une douzaine de langues.
Joëlle Dufeuilly a traduit plus d’une quinzaine d’ouvrages. En littérature générale, elle est notamment, depuis plus de vingt ans, la traductrice de László Krasznahorkai. Pour la jeunesse, elle est entre autres la traductrice de l’autrice Eva Janikovszky, dont les ouvrages ont été très remarqués en français (éditions La joie de lire). Elle a reçu plusieurs prix de traduction, dont le Grand Prix SGDL de traduction pour l’ensemble de son oeuvre, en 2014.
Hongroise d’origine, Cécile A. Holdban vit à Paris. Poétesse lauréate du Prix Yvan Goll 2017, peintre, traductrice (du hongrois, sa langue maternelle, et de l’anglais), elle est coéditrice de la revue « Ce qui reste ». Elle contribue à de nombreuses revues et anthologies, par des poèmes, peintures, traductions ou notes.
Hongroise d’origine, Cécile A. Holdban vit à Paris. Poétesse lauréate du Prix Yvan Goll 2017, peintre, traductrice (du hongrois, sa langue maternelle, et de l’anglais), elle est coéditrice de la revue « Ce qui reste ». Elle contribue à de nombreuses revues et anthologies, par des poèmes, peintures, traductions ou notes.
Fable de Marie de France
500 ans avant Jean de La Fontaine, Marie de France.
« Le corbeau et le renard », « La cigale et la fourmi », « Le lion et le rat »… autant de fables que nous connaissons pour les avoir lues et apprises par coeur dans notre enfance. Ce que l’on sait moins, c’est que, cinq cents ans avant Jean de La Fontaine, au XIIe siècle, la poétesse Marie de France fut la première à avoir écrit en français ces fables inspirées d’Ésope.
Pleines d’inventivité et de fraîcheur, les vingt-cinq fables de Marie de France, choisies parmi cent pour ce recueil, ont été traduites par Christian Demilly, qui a su transcrire leur musicalité et s’affranchir des difficultés techniques de l’ancien français pour toucher le public du XXIe siècle. Les illustrations raffinées et drôles de Fred L. font le lien entre la voix presque millénaire de la poétesse et les jeunes d’aujourd’hui.
L’AUTRICE, première fabuliste française.
On sait très peu de choses de la vie de Marie de France qui, comme son oeuvre, a été effacée de l’Histoire. Femme de cour, aristocrate, elle est de toute évidence une personnalité importante et particulièrement cultivée comme le montrent l’ampleur de ses références littéraires, son talent d’écriture et ses autres oeuvres, tout aussi éminentes. Elle est la première femme à écrire une oeuvre littéraire en français, plus exactement en dialecte anglo-normand, une des formes médiévales du français. Rien d’étonnant à cela : inspirée de la tradition gréco-latine mais également de sources arabes, juives ou indiennes, ces fables témoignent d’un esprit brillant et d’un art maîtrisé de la poésie. Son oeuvre la plus connue est son recueil de douze Lais (brefs récits d’amour et d’aventures en octosyllabes), mais ce sont ses fables qui lui valurent toute sa renommée au Moyen Âge.
Le puit et la lumière de Paula Bombara
Un roman intime et universel sur la dictature argentine dans lequel mémoire historique et familiale s’entremêlent
Son père est parti travailler à vélo et n’est jamais revenu. La narratrice de trois ans ne cesse de demander à sa mère où il est allé et quand il reviendra. Toutes deux entament une longue série de déménagements dans une Argentine en proie à la dictature, jusqu’à Buenos Aires où la mère se fait arrêter sous les yeux de sa fille. De cette errance et de la scène brutale de séparation, la fillette ne perçoit que la surface.
Quelques années plus tard, la jeune fille n’a plus qu’un souvenir vague de cette période traumatisante. Désormais lycéenne dans un pays démocratique, elle décide d’écrire l’histoire de son père et des 30 000 détenus et disparus de la dictature des années 1970 afin de faire la lumière sur ces années sombres.
• Un roman qui aborde tout en délicatesse les thèmes de la dictature, du combat pour la démocratie et de la mémoire collective et individuelle.
• Un style qui n’est pas sans rappeler les romans en vers libres, tels ceux de Sarah Grossan ou Meg Grehan (En apnée, Talents Hauts, 2020).
• Paula Bombara, une autrice reconnue internationalement, traduite pour la première fois en France.
• Mention spéciale dans la sélection White Ravens des livres exceptionnels en 2005.
L’AUTRICE Paula Bombara est une autrice incontournable de la littérature argentine. En dépit d’une reconnaissance internationale (mention spéciale dans la sélection The White Ravens et de l’Unesco), l’oeuvre de Paula Bombara n’avait encore jamais été traduite en France.