Brèves Nous étions 100 000 à manifester ce week-end
Nous étions au moins 100 000 personnes à manifester ce samedi 19 novembre 2022 à Paris et dans d’autres villes en France, répondant à l’appel d’une centaine organisations féministes, associatives et syndicales. 100 000 personnes rassemblées, pour que la société et le gouvernement s’engagent vraiment dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. 100 000 personnes unies pour qu’enfin les politiques et institutions agissent. Pour porter ensemble une exigence commune : l’adoption rapide d’une loi cadre, dotée d’un budget annuel de deux milliards d’euros contre les violence de genre. Nous ne voulons pas moins que cela. Nous ne pouvons pas faire moins que cela, pour mettre fin définitivement aux violences masculines. Et parce qu’il y a urgence, le collectif #NousToutes continuera de porter cette revendication à travers plusieurs actions organisées du 21 au 25 novembre.
Une succession de réformes à la marge, généralement peu appliquées, comme celle à laquelle nous assistons depuis plusieurs années, ne suffira pas pour en finir définitivement avec les violences de genre. Pour y parvenir, il faut faire évoluer les mentalités de la société et des institutions en profondeur. Seule une loi cadre dotée de moyens pérennes peut le faire, en actant de dispositifs/lois… concernant tous les secteurs de la société (éducation, santé, justice, culture, etc.) et en s’attaquant de concert à l’ensemble des violences de genre. Le collectif #NousToutes sait que de tels changements prendront du temps, mais sans une adoption rapide de cette loi cadre, les femmes, les enfant•es et les personnes LGBTQIA+ continueront de voir leur vie classée sans suite à cause des violences nées du patriarcat.
#NousToutes exige que cette loi cadre contienne diverses mesures, indispensables pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles :
- un budget annuel et pérenne de 2 milliards d’euros
- l’application de la loi du 4 juillet 2001 sur l’éducation à la vie sexuelle et affective à l’école
- la formation obligatoire, initiale et continue des profesionnel·les de tous les secteurs d’activités à la la prise en charge, à la détection et à la prévention des violences
- l’augmentation du nombre de personnel accompagnant les victimes
- l’augmentation des financements pour les associations d’accueil, d’hébergement et de solidarité envers les victimes de violences
- le déploiement massif des dispositifs de protection existants et création de 15 000 nouvelles places d’hébergement dédiées et spécialisées.
- l’instauration d’une aide financière et l’accès à un titre de séjour, au droit d’asile et à la sécurité sociale pour les victimes. La déconjugalisation des aides sociales.
- la création de brigades et de juridictions spécialisées et formées
- l’inscription du terme féminicide dans le code pénal et la modification de la définition du viol en adoptant une approche basée sur le consentement
- la mise en oeuvre d’un plan d’urgence pour la protection de l’enfance
- la mise en place de droits pour protéger les victimes de violences conjugales au travail et sanction des entreprises n’ayant pas de plan de prévention
- l’ensemble des revendications dans le document ci-joint
- lundi 21 novembre : un space twitter à 20h30 pour revenir sur la mobilisation du week-end et sur la semaine à venir ; une formation présentiel sur les violences sexistes et sexuelles à 19h.
- mardi 22 novembre : une journée de mobilisation “les femmes s’engagent” contre les violences de genre en milieu festif ; une soirée collage des post d’Andréa Besond dénonçant l’inaction de la justice à condamner les violences de genre à la Cité Audacieuse (9 rue de Vaugirard Paris à partir de 19h) ; une formation en présentiel sur l’histoire des violences à 19h.
- mercredi 23 novembre : une action secrète pour dénoncer les classements sans suite des affaires de violences genre (info lors du briefing de la soirée collage de la veille) ; une formation en présentiel sur la culture du viol à 19h.
- les autres actions de la semaine vous seront annoncées plus tard.