Brèves Contre les masculinistes et les antiféministes, nous ferons barrage
Nous le redoutions. Le premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril a permis la qualification au second tour d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, un duel que nous avons déjà craint et vécu en 2017. La répétition nous laisse un goût très amer.
Féministes, engagées au sein de l’Assemblée des Femmes, nous voici encore une fois confrontées à une élection qui pourrait donner le pouvoir à une femme dont le projet est diamétralement opposé au nôtre. Si Marine Le Pen réussit à remporter l’élection présidentielle, c’est Zemmour, Marion Maréchal et tous leurs nervis qui gagneraient avec elles. Les masculinistes et les antiféministes paraderaient.
C’est la raison pour laquelle nous lançons un appel à toutes les femmes et à tous les hommes pour faire barrage à l’extrême-droite et à la candidate du Rassemblement national. Le 24 avril, ne tergiversons pas !
Nous voterons cependant sans illusions. Tout ce qui a été obtenu depuis 2017 ne résulte en aucune façon du ruissellement de la prétendue grande cause du quinquennat. C’est la mobilisation des femmes qui a produit les avancées de nos droits, comme ce fut le cas pour l’allongement du délai légal de recours à l’avortement, ou pour la progression dans la loi de la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes et aux enfants.
Ainsi au lendemain du second tour, nous poursuivrons notre combat en sachant que nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.
Nous porterons la voix de toutes les femmes qui endossent au quotidien les responsabilités de cheffes de famille monoparentales. Nous continuerons de nous mobiliser pour le retrait de la réforme du Bac qui a réduit de façon significative le nombre de filles en filière scientifique, en les excluant notamment de l’enseignement des mathématiques.
Nous défendrons les victimes du système prostitutionnel et l’inaliénabilité absolue du corps humain. Nous nous mobiliserons pour une revalorisation conséquente du SMIC car ce sont d’abord et avant tout les femmes (qui représentent 62% des personnes au SMIC) qui perçoivent de bas salaires.
Nous soutiendrons les premières de corvées qui, dans les hôpitaux et dans les services publics continuent de soutenir notre société sans en obtenir une digne reconnaissance. Nous réclamerons encore et encore 1 milliard pour la lutte contre les violences conjugales, un investissement massif pour l’hôpital et une justice qui écoute et prend en compte les attentes des femmes.
Dimanche 24 avril 2022, ne donnons pas la France à l’extrême-droite.