Articles récents \ Île de France \ Société Colombe Seydoux: « Nous avons de plus en plus de rôles par rapport au suivi gynécologique »

Colombe Seydoux est présidente du pôle humanitaire de l’Association des Etudiantes et Etudiants Sages-Femmes de la Pitié/Saint-Antoine à Paris. Elle fait des maraudes avec son association et va bientôt partir au Togo pour participer à la construction d’une salle de naissance.

Quel est le but de votre association et quel est votre rôle dans cette association ? 

Au sein de l’Association des étudiant·es Sages-Femmes de la Pitié Saint-Antoine (AESF PSA) nous avons plusieurs pôles, il y a le pôle solidarité qui a fait des projets avec ENDOrun pour l’endométriose mais aussi pour le cancer du sein avec Octobre Rose. Avec le pôle humanitaire SOLIDA’ESF PSA, dont je suis présidente, nous faisons des maraudes. L’année dernière nous avons fait une vente de pin’s pour récolter des fonds que nous avons envoyés à la Croix-Rouge du Liban après l’explosion à Beyrouth. Nous avons dû récolter environ 300 €, nous les vendions au sein de l’école. L’AESF PSA c’est l’association de l’école et moi je suis dans le pôle humanitaire créé il y a deux ans.

En quoi consistent vos maraudes ?

Les maraudes, nous les faisons avec l’association Macadam café et en collaboration avec la paroisse de l’Eglise Saint Nicolas des champs qui nous fournit le local. Nous prenons des thermos et des sacs avec des soupes, des cafés, plutôt des choses à boire. Ensuite nous allons dans les rues de Paris discuter avec des personnes qui sont dans la rue. L’initiative est principalement de créer du lien, de revenir toutes les semaines et de discuter avec des personnes qui nous connaissent. Nous les étudiantes sages-femmes, nous y allons tous les vendredis soirs. Généralement les femmes sont prioritaires dans l’accès aux logements sociaux donc nous voyons principalement des hommes.

Avez-vous fait des actions particulières pour les fêtes de fin d’année ?

L’année dernière avec les maraudes nous avons donné des boites de Noël, avec des chocolats, des chaussettes, des choses que l’on a fabriquées nous même pour les personne à la rue. Cette année nous avons récolté des vêtements déposés à la Croix-Rouge.

AESF PSA est une association d’étudiant·es sages-femmes, combien de temps durent les études de sages-femmes ? 

Pour l’instant c’est cinq ans, ça l’était pour moi quand j’ai passé la première année de médecine (la PACES), mais la PACES a changé, la prochaine promotion d’étudiantes sages-femmes se fera en six ans.

Le métier de sage-femme, c’est un milieu avec une majorité de femmes, quel est le pourcentage d’hommes ?

Nous sommes 40 femmes de mon niveau et il n’y a aucun homme. L’année précédente il y avait également aucun homme.

Après avoir été rejetée par le Sénat une première fois après l’adoption en octobre 2020 à l’Assemblée nationale, la pratique de l’IVG instrumentale par les sages-femmes a de nouveau été adoptée par l’Assemblée. En avez-vous entendu parlé ? 

Nous avons de plus en plus de rôles par rapport au suivi gynécologique, maintenant nous pouvons faire tout le suivi tant qu’il n’y a pas de pathologies. Par rapport à l’IVG instrumentale, effectivement nous pourrons l’exercer bientôt. 

Avec le pôle humanitaire vous êtes en contact avec l’association To go or not Togo,  quelles seront vos actions au Togo ?

Nous avons prévu de partir au Togo avec To go or not Togo.  Il est quasiment prévu que nous partions avec elles/eux au mois de juillet de  l’année prochaine. Nos actions seront plutôt réalisées en direction des enfants. L’association To go or not Togo organise des activités pour les enfants, de l’aide aux devoirs… les enfants  ont beaucoup de besoins au Togo. De plus, elles/ils ont construit une bibliothèque, prévoient de construire une salle de naissance et de faire de la prévention auprès des femmes sur l’hygiène menstruelle et les moyens de contraception etc. Nous avions prévu de faire ce voyage il y a deux ans, mais nous n’avions pas pu le faire à cause du Covid. Au sein de l’école nous avons fait une vente de tote bag pour financer notre voyage.

Propos recueillis par Océane Laffay 50-50 Magazine

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