Articles récents \ Culture \ Cinéma Remise 2021 des prix de l’artiste technicien·ne CST : la parité à l’honneur
Le 25 novembre dernier se déroulait la remise des prix Commission supérieure technique de l’image et du son (CST) à Paris. Les prix CST sont une occasion de récompenser les artistes technicien·es qui ont participé à la création d’un film en compétition au Festival de Cannes. Ce prix met en valeur l’importance du savoir-faire créatif et technique sur un plateau de cinéma et pour la première fois un prix de la jeune technicienne a été décerné.
Le prix de la jeune artiste technicienne est revenu à Armance Durix pour la qualité de son travail dans le film Mi Iubita, mi amor de Noémie Merlant. Âgée de 24 ans, Armance Durix après avoir obtenu un BTS audiovisuel au lycée Jean-Rostand de Roubaix, a ensuite intégré l’INSAS à Bruxelles dont elle est tout juste diplômée. Elle a démarré sa carrière en 2018 comme cheffe opératrice prise de son sur le film documentaire Anyegba, Dieux de la Terre réalisé par Anastasia Salomé puis dans une interview de Louis-Julien Petit, à propos de son film Les Invisibles.
C’est durant la fin de ses études que Noémie Merlant l’a contacté pour signer le son de Mi Iubita mon amour. Celle-ci a été révélé au grand public grâce à son rôle dans Portrait d’une Jeune fille en feu et a souhaité réaliser une romance inter-culturelle entre une française et un jeune roumain. Le film ayant rencontré quelques problèmes sur le plateau, Armance Durix a dû, seule, l’enregistrer dans des conditions difficiles. Le jury a souhaité récompenser ses compétences alors qu’elle n’est encore qu’au début de sa carrière. Une prouesse pour une si jeune artiste technicienne, de quoi susciter de nombreuses attentes grâce la qualité de son travail dans de futures productions.
Cette année, le prix de l’artiste technicien·ne est revenu à Vladislav Opeliants, directeur de la photographie sur le film La Fièvre de Petrov de Kirill Serebrennikov. Le film est une adaptation cinématographique du roman homonyme d’Alexeï Salnikov, Les Petrov, la Grippe, etc. Cette soirée fut également l’occasion de visionner le film dramatique franco-helvético-russe en avant-première.
Les deux prix CST de cette année auront donc mis à l’honneur le cinéma international, encourageant les cinéphiles à aller jeter un coup d’œil à ce qui se fait de l’autre côté des frontières.
Le prix de la jeune artiste technicienne est un nouveau prix qui vise à promouvoir la parité dans le milieu très machiste du cinéma. Sur les plateaux, trop longtemps les femmes ont été réduites à des faire-valoir et si, sur scène, cela commence à évoluer, il n’en est rien dans les coulisses de la production. Les prix CST vont continuer à décerner ce prix tant que la parité n’aura pas été atteinte.
Célia Rabot 50-50 Magazine