Brèves Programme journée contre les violences faites aux femmes à Paris

«Le sexisme est le problème de société que le  féminisme  combat » Liz  Stanley  et  Sue Wise

Le sexisme et le féminisme sont intrinsèquement  liés  :  le  sexisme  se  rapporte  à  un  ensemble  de  croyances  relatives  aux  sexes,  reposant  sur  la  conviction  de  rôles  et  comportements  prédéterminés,  binaires  et  hiérarchisés  entre  les  femmes  et  les  hommes. Cela est conforme au système patriarcal que le féminisme combat, qui renvoie à une forme d’organisation sociale fondée sur la détention de l’autorité par les hommes, à l’exclusion explicite des femmes.

Ce  système  discriminatoire  produit  des  inégalités de genre qui ont encore été aggravées par la crise sanitaire ; les femmes ont été surexposées  aux  pertes  d’emploi,  de  revenu,  à la précarité, la dépendance financière, et aux inégalités  domestiques,  avec  une  explosion de la charge mentale.

Outre  ces  inégalités,  le  système  sexiste  produit ce que l’on appelle les violences faites aux femmes, ou violences sexistes, c’est-à-dire des violences perpétrées envers des femmes, parce qu’elles sont des femmes. Elles peuvent revêtir  plusieurs  formes  :  verbales,  psychologiques, sexuelles, physiques, concernent toutes  les  catégories  sociales,  tous  les  âges, toutes les cultures et s’exercent dans les sphères tant privées que publiques : le couple, la  famille,  les  amis.es,  l’espace  public  ou  numérique, les institutions… etc.

Les violences faites aux femmes sont à la fois les  fruits  du  système  sexiste  et  les  piliers  de rappel  à  l’ordre  patriarcal  qui  permettent  de le maintenir. Les  différentes  périodes  de  confinement  ont fortement aggravé les violences intrafamiliales, et depuis le début de l’année 2021, une femme  meurt  tous  les  trois  jours,  assassinée par  son  conjoint  ou  ex-conjoint.  Nous  ne  les oublions pas. Il faut également constater une explosion des violences commises par le biais des réseaux sociaux, comme le cyber sexisme, qui touche nombre de jeunes, notamment de nombreuses militantes féministes.

Parallèlement  à  ces  constats,  nous  sommes entrés.ées  dans  une  ère  de  plein  renouveau des  luttes  féministes,  entraînant  une  remise en  cause  profonde  du  terreau  propice  que fournit notre société à la persistance d’injonctions  sexistes  vectrices  de  violences  machistes  encore  trop  souvent  banalisées.  Pour opérer une transition féministe de la société, il faut ainsi remonter aux racines des violences faites aux femmes pour déconstruire ces modèles  de  référence  archaïques,  afin  de  poser les jalons d’une société de demain plus égalitaire et sécurisante pour toutes et tous.

C’est pourquoi, dans le cadre du 25 novembre 2021,  journée  internationale  de  lutte  contre  les violences faites aux femmes, j’ai choisi de  consacrer  la  traditionnelle  journée  interprofessionnelle  de  l’O.P.V.F  à  la  thématique  « Le sexisme aux racines des violences faites aux femmes », qui se tiendra le 23 novembre prochain.

Hélène Bidard adjointe à la mairie de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l’éducation populaire

Le programme

 

 

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