Articles récents \ Monde Forum Génération Égalité: Les adolescentes font entendre leurs revendications

Le Forum Génération Égalité s’est terminé le 2 juillet. C’est au cours d’une table ronde spécifique que les adolescentes ont pu faire entendre leurs voix, en présence de la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo Ngcuka. Grandes oubliées dans les réflexions portant sur l’égalité, le Forum a tenté de leur accorder une place d’honneur. 

« 2021 doit être l’année au cours de laquelle les jeunes se sont levé·es et ont fait entendre leurs droits » a déclaré Phumzile Mlambo Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes lors de la rencontre intitulée « Les adolescentes portent le dialogue sur la redevabilité face à l’égalité femmes-hommes ». Les trois jeunes femmes leaders présentes ce 1er juillet ont insisté sur le fait que les jeunes sont expert·es de leurs propres expériences. 

La Task force pour la jeunesse créée en amont du FGE a permis d’assurer la présence de leaders adolescentes tout au long du Forum et veillera à ce que les décisions prises au cours de celui-ci adviennent. Pourtant les panélistes l’ont rappelées, l’enjeu n’est pas seulement de permettre aux jeunes femmes de participer aux prises de décisions mais bien de créer un réel leadership. Les adolescentes doivent pouvoir être présentes dans toutes les sphères décisionnelles, dans les domaines économiques, sociaux, politiques et financiers. 

Un point d’honneur a été mis tout au long de la table ronde : renforcer le lien entre les institutions mondiales et le local. Les engagements pris au cours du Forum sont notables comme l’a souligné la directrice exécutive, il faudra cependant s’assurer de la pertinence de ces décisions sur le terrain. Si les besoins venaient à changer, il faudra être en mesure de s’adapter. Le contact avec les organisations locales demeure ainsi fondamental pour que les institutions mondiales soient tenues au courant des avancées réelles. 

Les organisations locales nécessitent par ailleurs des fonds. Phumzile Mlambo Ngcuka l’a affirmé : « Il nous incombe de contribuer à votre financement ». Les Nations Unies doivent pouvoir déterminer quelles organisations ont besoin de ces financements pour les allouer directement aux groupes. Cela permettra de s’assurer que le budget déployé soutienne effectivement la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La directrice exécutive a également rappelé que les adolescentes doivent s’assurer que les décisions prises se concrétisent. Chamathya Fernando, jeune femme engagée pour l’égalité au Sri-Lanka a quant à elle appelé les dirigeant·es à traduire les paroles en actes. 

C’est enfin la question de l’inclusion de toutes les jeunes femmes qui a été discutée. Si la Task force est désormais plus inclusive et représentative, le Forum est resté un endroit clos pour de nombreuses femmes dans le monde. Ce sont majoritairement des femmes déjà présentes dans les réseaux de pouvoir qui ont pu y prendre part. Les panélistes ont rappelé que les jeunes filles devaient être invitées autour de la table pour prendre part au processus de décision.

Laurène Pinvidic 50-50 Magazine

Photo de Une de gauche à droite : Oindrila Ghosh, Chamathya Fernando, Thubelihle Nkiwane, Phumzile Mlambo Ngcuka.

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