Articles récents \ Monde Le Forum Génération Egalité débute aujourd’hui au Mexique

La première étape du Forum Génération Egalité (FGE) a démarré ce lundi 29 mars au Mexique. Au programme : des conférences et des interventions de responsables politiques, organisations privées et associations féministes pour présenter leur feuille de route sur l’égalité entre les femmes et les hommes et détailler les enjeux des six Coalitions d’action.

« Nous avons fait des progrès sur l’égalité entre les femmes et hommes, mais les inégalités de genre ont progressé et les droits des femmes et des filles sont menacés par la pandémie » rappelle en introduction António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies. « Nous devons protéger les droits, s’assurer de la parité, imposer l’égalité salariale et faire de la place aux générations futures », a-t-il ensuite ajouté.

Plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune, comme Olga Sánchez Cordero, ministre de l’Intérieur du gouvernement mexicain, Elvira Pablo, de la Task Force de la jeunesse du FGE, Sharon Bhagwan Rolls du groupe de la société civile du Forum ou encore Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive des Nations Unies. Une majorité de femmes donc pour parler des enjeux de l’égalité de genre, et une première que nous pouvons saluer pour un événement d’une telle envergure.

« Nous devons construire un monde où les femmes auront accès aux mêmes opportunités », a déclaré Olga Sánchez Cordero.

La pandémie et la jeunesse

Au cœur des interventions : les conséquences désastreuses de la pandémie sur l’égalité de genre, « le recul des droits, l’augmentation des violences sexuelles et des féminicides » comme le souligne Elvira Pablo ; mais aussi la place importante accordée aux jeunes générations. « Nous devons travailler ensemble, entre les générations, pour aller vite », estime Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Toutes ces notions ont d’ailleurs été rappelées par Andrés Manuel López Obrador, le président mexicain et son homologue français Emmanuel Macron. « Je veux réaffirmer haut et fort que les doits des femmes sont des droits humains et universels, et qu’aucune institution, qu’elle soit religieuse ou autre, ne doit les faire reculer », a insisté Emmanuel Macron. « 25 ans après Pékin, aucun pays dans le monde n’a atteint la pleine égalité entre les femmes et les hommes, les droits reculent même dans certains pays. La pandémie nous a rappelé les inégalités que subissent les femmes, et nous constatons que les avancée demeurent fragiles et peuvent être remises en cause. Les femmes sont en première ligne de cette crise mais elles n’ont pas reçu la reconnaissance nécessaire », a déclaré le Président français avant de donner rendez-vous aux intervenant·es du 30 juin au 2 juillet lors de la deuxième étape du FGE à Paris.

Le Secrétaire général de l’ONU a d’ailleurs rappelé qu’à Paris, en juin, « nous aurons besoin d’engagements financiers ambitieux pour la moitié de la population mondiale ». En espérant que les gouvernements et les personnalités politiques soient à la hauteur de ces enjeux.

Chloé Cohen 50-50 magazine

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