Brèves Stop aux violences sexistes et sexuelles au travail
Il y a un an, l’Organisation internationale du travail (OIT) adoptait la première norme internationale contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail. Ce texte novateur suscite de grands espoirs, mais il doit encore être ratifié par les États membres de l’OIT… Au vu des choix opérés lors du dernier remaniement ministériel, il est plus que jamais important de rappeler que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, notamment au travail doit être une priorité.
30 % des salariées en France ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail. Seules 30 % des victimes de violences au travail déclarent en avoir parlé à leur employeur. Et 40 % d’entre elles estiment que la situation s’est réglée en leur défaveur, par une mobilité forcée voire un licenciement.
La Convention n°190 de l’OIT prévoit de réelles avancées contre les violences sexistes et sexuelles au travail, y compris pour le droit français.
Elle couvre l’ensemble des personnes qui travaillent, quel que soit leur statut (salarié·e, stagiaire, intérimaire…), et porte sur l’ensemble des situations liées au travail : hébergement sur place, trajets, pauses, formations… Elle préconise aussi des mesures pour que les victimes de violences domestiques soient soutenues sur leur lieu de travail : interdiction de licenciement, possibilité de mobilité choisie, droit à des congés pour effectuer ses démarches…
Oui, mais… après avoir défendu l’adoption de cette Convention contre les violences sexistes et sexuelles, le gouvernement français ne semble pas pressé de la ratifier ! La ratification de cette Convention internationale est l’occasion de faire enfin reculer les violences sexistes et sexuelles en France. Sa transposition ambitieuse dans le droit français serait aussi un signal fort auprès des autres États membres de l’OIT et permettrait aux citoyennes et citoyens d’autres pays de défendre plus facilement des politiques publiques à la hauteur des enjeux.
Ensemble, agissons. #StopViolencesTravail