Brèves Le confinement s’arrête, pas les violences
Pendant toute la durée du confinement, les signaux d’alerte concernant les violences sexistes et sexuelles ont été dans le rouge : augmentation des appels au 3919, des interventions des forces de l’ordre, inquiétudes des services de la protection de l’enfance. Plusieurs féminicides ont également été décomptés par le collectif Féminicides par compagnon ou ex compagnon.
Alors que le confinement est terminé, les associations et les professionnel·les de santé, du travail social, de la justice ou de la police n’ont aujourd’hui pas les moyens d’accueillir et de prendre en charge correctement les victimes.
#NousToutes demande au Président de la République de prendre des mesures pour qu’aucune femme et aucun enfant victime ne se retrouve sans solution. Parmi les mesures qu’il pourrait prendre immédiatement : recrutement et formation de professionnel·les (santé, justice, police, travail social…) pour prendre en charge les victimes, ouvertures de places d’hébergement supplémentaires, financement du 3919 pour qu’il ouvre 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
#NousToutes s’inquiète de l’absence de politiques publiques ambitieuses en matière de prévention des violences au sein du couple et des violences que subissent les enfants.
Pendant le confinement, #NousToutes a agi pour prévenir les violences, orienter les victimes et former des milliers de personnes, dont des professionnel·les de santé et du travail social. Nous avons diffusé des dizaines de visuels et vidéos de prévention des violences, dont certains ont été vus plus d’un million de fois. Nous avons répondu à des centaines de messages de témoins et de victimes de violences qui ne savaient pas vers qui se tourner. Nous avons formé plus de 15 000 personnes sur le sujet.
Nous allons continuer à agir, chaque jour, pour prévenir les violences et orienter les victimes. Pour pallier à l’absence de formations obligatoires et systématiques organisées par l’Etat et afin de donner à chacune et chacun les moyens d’agir, #NousToutes a décidé de proposer une session exceptionnelle de formation, gratuite, samedi 30 mai, sur Zoom. Elle peut accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Elle vise à donner les outils pour identifier les différents types de violences, les détecter et accompagner les victimes.