Brèves La Hongrie rejette la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes
Le 5 mai dernier, le Parlement hongrois a adopté une déclaration rejetant la ratification de la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes. Dans un contexte où les violences domestiques augmentent avec le confinement imposé par de nombreux pays pour lutter contre la pandémie du Covid-19, la décision de la Hongrie interpelle.
Connue sous le nom de Convention d’Istanbul, la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique est un traité international. Les Etats signataires s’engagent à respecter des normes de protection, de prévention et de poursuite contre les personnes coupables de violences faites aux femmes.
Le parlement hongrois a appelé le gouvernement à suspendre toute démarche visant à ratifier cette Convention, que la Hongrie avait signée en 2014, et à agir pour empêcher l’Union européenne de la ratifier. Les politicien·es hongrois·es estiment que la convention minerait les « valeurs familiales traditionnelles » et accélérerait l’immigration vers l’Europe.
La Bulgarie et la Lettonie ont également refusé de ratifier la convention, la Pologne a menacé de s’en retirer et la Slovaquie a refusé de la signer et s’est également opposée à l’adhésion de l’Union européenne à la Convention.