Articles récents \ France \ Société L‘abolition de la prostitution : bilan des 4 ans de la loi française
Le 13 avril, nous avons célébré les 4 ans de la loi d‘abolition de la prostitution qui est déjà efficace même si elle n‘est pas encore appliquée partout. Sur ce sujet la désinformation se propage comme le virus, il faut donc remettre quelques points au clair.
La prostitution est dangereuse
Seuls environ 40 départements ont une commission d‘examen des demandes de parcours de sortie, et certaines de ces commissions ont un taux anormal de dossiers refusés.
Pourtant, là où elle est appliquée, des femmes sont sorties de prostitution, des étrangères bénéficient de la protection des victimes de la traite et ne sont plus renvoyées dans leur pays, et pour celles qui y sont encore, le raccolage n‘est plus interdit, elles bénéficient d‘une certaine protection, même si les mentalités sont longues à changer. Or des militant.es du Syndicat du TRAvail Sexuel en France (Strass) se mobilisent pour faire croire au public non-informé que cette loi a détérioré la situation des victimes et serait même responsable des meurtres de trans prostitués qui ont eu lieu ces dernières années. Soyons claires : les meurtres de prostituées sont courants, ils sont recensés par sexindustrykills, et concernent tous les pays, avec une concentration particulière dans les pays règlementaristes comme l‘Allemagne et les Pays Bas. La prostitution est une situation d‘exploitation et de mise en danger permanent, l‘espérance de vie des femmes en situation de prostitution est en moyenne de 40 ans.
La prostitution est féminine
Pourquoi tant de trans au Strass ? Pourquoi l’immense majorité des personnes prostituées sont des femmes mais leurs représentants des hommes féminisés qui se disent femmes ? La prostitution est à la fois à l’origine et au débouché du transactivisme. Les jeunes gays sont souvent en rupture familiale, victimes d’homophobie et se retrouvent avec des proxénètes adultes gays sans scrupules qui les prostituent en les endoctrinant avec du jeunisme et de la misogynie. Ils leur font comprendre que tant qu’il sont jeunes ils ont du sex appeal pour les hommes adultes gays alors que lorsqu’ils auront un corps d’homme adulte ils n’en auront plus, ou plus autant.
Ces jeunes gens, embrigadés très tôt dans la prostitution et la dépendance à l’âge l’adulte qui les a acceptés, comme un père de substitution, alors qu’ils étaient rejetés par leurs familles, ne voient pas d’avenir pour eux en dehors de la prostitution. Comme ils ne sont pas, ou plus désirables (et donc achetables) en tant qu‘hommes, ils adoptent la stratégie de se féminiser à partir du moment ou leur corps n’est plus suffisamment jeune pour être attirant en étant masculin. Le transactivisme des TRA (TransRights Activists) couvre et cautionne donc le proxénétisme pédophile et l’homophobie. En utilisant l’empathie pour une population injustement exclue, les trans et intersexes, ils essaient de susciter l’émotion pour leurs victimes, en culpabilisant la société traitée de « transphobe ». Alors que c’est une marginalisation créée de toute pièce et qui mène beaucoup de trans à des conduites à risques et aux tentatives de suicide. Les mettre sur le devant de la scène pour défendre le « droit » à se prostituer est une manœuvre particulièrement perverse de ceux qui profitent de leur vulnérabilité. De plus, cette omniprésence des trans camoufle le fait que ce sont majoritairement des femmes qui sont victimes de cette exploitation.
Le recours à la prostitution est masculin
Que la personne prostituée soit un homme ou une femme ne change rien à la motivation de celui qui achète accès au corps d‘autrui : c‘est de la prédation sexuelle, et c‘est en grande majorité le fait d‘hommes. Lorsqu‘ils achètent l‘accès au corps d‘un autre homme ils le féminisent, et le dégradent au rang d‘une marchandise, c‘est de la misogynie pure, même la victime est un homme.
L‘anniversaire des quatre ans de la loi d’abolition en France mérite d‘être célébrée. Cette loi contient la promesse pour tou.tes les exploité.es d’un autre avenir possible, d’une autre vie. Accrochons-nous à cette loi, revendiquons son application partout, tout le temps, même en temps de pandémie!
Plume abolo