Articles récents \ DÉBATS \ Tribunes Réseau International de Journalistes avec Vision de Genre ! DÉCLARATION DE MONTEVIDEO
Le Réseau International de Journalistes avec Vision de Genre (Red Internacional de Periodistas con Visión de Género – RIPVG) réuni pour sa 7ème rencontre, à Montevideo (Uruguay), les 3 et 4 mai 2019,
Déclare :
• L’absence d’efforts de la part des États, pour promouvoir les mécanismes institutionnels qui assurent, de façon effective, l’accomplissement des objectifs établis dans le Chapitre J de la Plateforme de Pékin au sujet des femmes et des moyens de communication, a négativement affecté l’exercice de la liberté d’expression ainsi que la sécurité des femmes et des identités dissidentes dans l’exercice du journalisme.
• Les violences contre les femmes journalistes, particulièrement dans les zones de guerre ou les zones mises au silence par les conflits armés, la délinquance organisée et sa collusion avec des agents de l’État, dans des contextes d’impunité absolue, comme c’est le cas en Colombie, au Honduras, au Nicaragua, au Mexique et au Vénézuéla, sont des atteintes à la liberté d’expression.
• La reproduction des violences de genre contre les femmes et les identités dissidentes à travers les médias et les réseaux sociaux, fragilise leurs droits.
• La recrudescence des violences digitales dans le journalisme contre les femmes et les identités dissidentes affecte leur sécurité et conduit à ce qu’ils/elles s’autocensurent.
• Les violences sexuelles contre les femmes et la dissidence, dans les salles de rédaction et de la part de certaines sources informatives, nuisent à l’exercice de la profession.
• La fermeture de médias et les renvois massifs provoqués par les ajustements des entreprises médiatiques, liés à leur nombre, promeut la construction d’une histoire homogénéisée, qui discrimine et violente les femmes ainsi que les identités dissidentes, et diminue les possibilités de créer une opinion critique.
• L’augmentation de la différence salariale entre les hommes et les femmes professionnel.les de la communication, conduit à une précarisation des conditions de travail des journalistes.
Exige
• Des États, l’accomplissement des conventions internationales en matière de médias et de droits des femmes, et plus particulièrement du chapitre J de la Plateforme de Pékin, au sujet des femmes et des moyens de communication.
• Des États, l’obligation de garantir la vie des femmes et des identités dissidentes, dans l’exercice de leur profession
• Des États, que dans le cadre du processus de judiciarisation des cas de femmes journalistes victimes de féminicides, disparues, déplacées, menacées et kidnappées, des recherches soient faites avec un attachement strict au droit et avec une perspective de genre, afin de garantir l’accès des victimes à la justice et la cessation de l’impunité.
• Des médias, l’accomplissement de l’exercice de la liberté de presse en incluant les droits des femmes et des identités dissidentes.
• Des médias, le traitement des contenus de façon à employer un langage inclusif et non discriminatoire, ainsi que l’utilisation d’images qui ne dégradent pas la dignité des femmes.
Red Internacional de Periodistas con Visión de Género – RIPVG