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14 ans est l’âge moyen du premier baiser et 17 ans et demi celui du premier rapport sexuel. Plus d’1 jeune femme sur 7 déclare avoir subi des violences psychologiques, physiques ou sexuelles. 16% des agressions sexuelles au cours de la vie se déroulent entre 15 et 17 ans. Ces chiffres ont conduit le Centre Hubertine Auclert à lancer une campagne à destination des lycéen.ne.s d’Ile de France. Il a conçu des outils permettant aux jeunes filles et garçons d’identifier et prévenir les violences sexistes et sexuelles le plus tôt possible.
La recherche-action 2016 du Centre Hubertine Auclert révélait que les jeunes femmes victimes de violences sont complètement hors radar des associations spécialisées.
La campagne a trois objectifs : aider les filles et les garçons à identifier les différentes formes de violences sexistes et sexuelles, les inciter à les refuser et à agir, et trouver des conseils et de l’aide auprès d’associations spécialisées.
Les outils de la campagne
Ces outils seront diffusés dans les 1800 lycées franciliens, pour que les jeunes de 15-18 ans soient sensibilisés sur leurs lieux de vie.
- Un mini site ressources
- 4 affiches et flyers illustrant les différentes formes de violences subies par les jeunes.
- 4 spots vidéo de 20 secondes
Christian Spitz, « Le Doc » , Lovin Fun radio
» On était partenaire du centre Hubertine Auclert l’année dernière donc on recommence cette année. J’aime bien le travail qu’a fait le centre auprès de la société en générale pour limiter les abus, le harcèlement l’année dernière, et cette année les violences. C’est un problème de société. L’agression et l’agressivité font partie d’un mode relationnel. Le harcèlement est un sujet qui touche beaucoup d’élèves et pas uniquement le monde du travail. Et cela commence tôt, dès la primaire, tout simplement parce que la violence est un mode opérationnel sur lequel il faudrait plus se pencher. Pourquoi les enfants dès la primaire deviennent-ils violents ? Comment cela se passe à l’école maternelle ? Pourquoi finalement on ne réussit pas à les contenir alors qu’il faudrait les aider à exprimer leurs émotions et à se maîtriser ? C’est un sujet beaucoup plus profond sur lequel il va falloir travailler. Je crois qu’il faut leur dire, et je pense que beaucoup d’adolescent·e·s vont entendre le message de la campagne, donc nous sommes ravis d’y participer. On parle tout le temps à la radio des relations amoureuses, des relations femmes/hommes. Concrètement, parler de la campagne, sensibiliser à la question des violences, faire le relais, cela fait partie de notre travail à la radio. »
Angèle Maria, lycéenne membre du panel de réflexion
« Je m’appelle Angèle Maria, je suis en terminale L au lycée Paul Claudel d’Hulst dans le 7ème arrondissement de Paris. J’ai 17 ans. J’avais fait mon stage de seconde au centre Hubertine Auclert. Le centre m’a envoyé un email pour participer à un atelier de réflexion et j’ai tout de suite accepté. Ma mère fait partie d’une compagnie de théâtre forum « Entrée de Jeux » qui travaille sur les violences sexistes et sexuelles avec le centre Hubertine Auclert. Part ma mère, j’étais déjà sensibilisée à la question. Je n’ai jamais été victime de violences, mais j’ai entendu des témoignages de filles autour de moi qui en avaient subies. Le projet de cette campagne m’a plu et c’est pour cela que j’ai tout de suite accepté d’y participer. Nous avons assisté à 2 réunions. Le centre Hubertine Auclert n’a pas uniquement travaillé avec nous, des associations ont été consultées. Je pense que le centre a eu un point de vue complet sur la question pour monter la campagne. Nous l’avons rencontré au tout début, au moment de la réflexion sur la campagne. Au premier rendez-vous, rien n’était fait, nous avons parlé des réseaux sociaux, de l’usage qu’on en fait. Au second rendez-vous, la campagne était plus aboutie. Le centre a beaucoup avancé en collaboration avec d’autres organisations. Je vais parler de cette campagne autour de moi. »
Arsène Carpentier, lycéen membre du panel de réflexion
« Je m’appelle Arsène Carpentier, j’ai 18 ans dans quelques jours et je viens du lycée Paul Claudel d’Hulst. Angèle avait reçu un email l’informant de ce cercle de réflexions. Elle m’a proposé d’y aller et j’ai accepté. Je n’étais pas vraiment sensibilisé aux violences faites aux femmes car cette questionne n’était pas abordée dans les médias avant l’affaire Weinstein. Dans le cadre de la campagne, nous avons commencé par définir ce qu’était une relation. Nous avons séparé la vision des filles de celle des garçons pour pouvoir opposer les points de vues et comparer de façon subjective nos opinions. Ensuite, nous avons donné nos avis sur la campagne, sur les affiches, la typologie et le message. Cette expérience a eu le mérite de me sensibiliser aux problèmes des violences sexistes et sexuelles mais j’aurais aimé que cela dure plus longtemps, que le centre Hubertine Auclert organise plus de réunions et que nous puissions mieux approfondir le sujet. Une fois que la campagne sera lancée je la partagerai sur les réseaux sociaux. »
50-50 Magazine
Les partenaires de la campagne
- Facebook,
- France Télévision
- Fun Radio
- Média TV
- JC Decaux
- la Fédération Wallonie-Bruxelles
- les Youtubeuses de « Parlons peu… mais parlons ! »
Les associations partenaires
- En Avant Toute(s) et son tchat à destination des très jeunes femmes victimes de violences : enavanttoutes.fr/le-tchat/
- Le Planning Familial et son numéro vert : 0800 08 11 11
- Le CFCV et le numéro Viols Femmes Informations : 0800 05 95 95,
- Entrées de jeu,
- Dans le genre égales