Articles récents \ Tribunes Sommes nous des féministes ou des exhibitionnistes ?

4 activistes FEMEN comparaissent en justice pour exhibition sexuelle.

Le mercredi 31 mai, à 9 h, le Tribunal de Grande instance de Paris devra de nouveau trancher sur la question.C’est pourquoi nous organisons un grand rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.

Nous appelons toutes les personnes qui nous soutiennent à se mettre topless, pour celles qui le souhaitent, devant les grilles du Palais, afin de défendre l’idée que nos corps ne sont pas obscènes mais politiques ! Et qu’il ne devrait pas y avoir de différence de traitement entre un torse d’homme et un torse de femme.

Partout dans le monde, nous sommes poursuivies. Certains pays nous taxent d’ hooliganisme, de rébellion, de trouble à l’ordre public, d’ atteinte aux bonnes moeurs. Mais la France a cette particularité bien à elle : il n’y a qu’ici que nos actions ne sont pas considérées comme politiques, mais bien comme une agression sexuelle.

Depuis deux ans, avec la mise en place de l’Etat d’urgence, les activistes font face à ce nouveau type d’accusations sexuelles inédites dans le parcours du mouvement. FEMEN voit petit à petit le ton des instances judiciaires se durcir et s’illustrer en se singularisant de façon discriminatoire et humiliante.

A chaque action sextrémiste, la charge est dorénavant systématique. En plus de passer de longues en garde à vue, nos activistes sont convoquées pour exhibition sexuelle. Aujourd’hui, certaines d’entre nous ont jusqu’à deux double procès sous ce même delit. (Nous rappelons que jamais aucun homme n’a fait l’objet de poursuite en montrant son torse.)

L’exhibition sexuelle pour qu’elle soit sexuelle, il faut qu’elle soit caractérisée. Ce qui est loin d’être notre cas puisque nos intentions sont politiques. Aucune de nous n’est saisie d’une pulsion incontrôlable à se dévêtir en voyant défiler Poutine ou DSK, ou lorsqu’elle se retrouve dans la travée d’une église face à un curé.

Nous ne sommes donc pas des malades mentales ! Et être féministe n’est pas criminel.

Pourtant à ce jour si 3 activistes ont été relaxées en appel, une autre a été condamnée à du sursis et une amende et se pourvoit donc en cassation, pour une action pacifiste et engagée en faveur du droit à l’avortement.

Le 31 mai 2017, sur 4 activistes convoquées au TGI de Paris, 3 d’entre nous subiront un double procès. Nous sommes aussi 9 à être comparaître le 20 septembre prochain au tribunal de Béthunes pour les mêmes faits.

Nous sommes des extrémistes de l’égalité, nous voulons donc plus que tout que nos torses aient la même égalité de traitement que les hommes.

Et nous restons persuadées que ce sont le fascisme, les religions, les violences patriarcales qui sont obscènes mais pas nos seins !

Soyons toutes topless le mercredi 31 Mai à 8h30 devant le TGI de Paris pour défendre un corps militant et politique !

 

FEMEN

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