Articles récents \ France \ Politique Affaire Denis Baupin : les réactions des féministes
Denis Baupin est député écologiste, démissionnaire depuis hier de la vice-présidence de l’Assemblée Nationale. Le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, il exhibait fièrement son rouge à lèvre pour exprimer son engagement contre les violences machistes. La photo de trop. 8 femmes ont témoigné, enfin, du harcèlement et des violences dont elles ont été victimes, des faits qui datent de 1998 à 2014. Bien qu’il y ait prescription pour la majorité des agressions rapportées, les associations féministes appellent fermement à prendre à bras le corps ce problème.
Elu-e-s Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF) appelle à la démission de Denis Baupin de son mandat de député après les témoignages publiés.
Plusieurs témoignages sont parus ce jour concernant des comportements de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles concernant Denis Baupin, député EELV Vice-président de l’Assemblée nationale.
ECVF exprime toute sa solidarité aux victimes qui ont témoigné de ces agissements et soutient toutes les femmes qui témoignent et témoigneront dans l’avenir pour dénoncer de telles agressions. Leur courage, admirable, est indispensable à la lutte contre toutes les violences faites aux femmes.
L’association dénonce fermement tous les agissements sexistes, à plus forte raison lorsqu’ils sont commis par des élus, qui représentent le peuple.
En tant qu’élu de la République, Monsieur Baupin a un devoir d’exemplarité et ne saurait se rendre coupable de tels agissements. Compte tenu des témoignages apportés, ECVF, association d’élu.e.s de tout parti politique républicain, appelle Monsieur Denis Baupin à la démission de son poste de député, en plus de sa démission annoncée du poste de Vice-Président de l’Assemblée nationale.
Nous souhaitons également rappeler que depuis plusieurs années, ECVF porte la proposition de l’inéligibilité automatique des élus condamnés pour violences faites aux femmes. Il n’est en effet pas acceptable qu’une personne reconnue coupable de violences sexistes soit encore en mesure d’exercer des fonctions de représentation publique. Un.e élu.e se doit d’être exemplaire puisqu’elle ou il doit appliquer et faire respecter les lois.
Il est de la responsabilité des politiques de se saisir de cette question pour mettre fin à des situations inadmissibles. ECVF demande ainsi une modification législative pour garantir l’inéligibilité des élus reconnus coupables de violences sexistes.
En sa qualité de Présidente, Éva SAS se saisira de la discussion autour du projet de loi Justice du 21e siècle pour demander cette modification législative.
Elu-e-s Contre les Violences faites aux Femmes
Affaire Baupin
Grâce au courage de huit femmes la loi du silence a été brisée et la parole s’est libérée. Il est temps que les partis entendent et surtout écoutent les femmes lorsque celles-ci leur font savoir qu’elles sont l’objet de harcèlements sexuels.
Il est temps que les harceleurs comprennent que leurs obsessions sont insupportables à celles auxquelles ils les imposent. Au- delà de l’exigence d’égalité femmes -hommes c’est de la libération et de l’autonomie des femmes dont il s’agit. Affirmer que l’on est féministe mais couvrir ce type de pratiques est révélateur d’une incompréhension profonde de l’expression la plus courante du mépris des femmes. Refuser d’enquêter alors que des témoignages concordants se font entendre c’est abandonner les victimes à leur solitude.
Aux partis politiques mais aussi aux DRH des entreprises d’en tirer les conclusions : le corps des femmes n’est pas un simple objet sexuel dont n’importe quel homme peut s’emparer au gré de ses désirs.
Premières signataires : Ligue du droit international des femmes, Collectif Féministe « Ruptures », Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes.
Violences en politique : en finir avec l’impunité des puissants
Une enquête parue sur France Inter et Mediapart aujourd’hui révèle des faits d’agressions sexuelles, perpétrées par Denis Baupin, député et vice-président de l’Assemblée nationale, nommé récemment au Conseil de la simplification des entreprises, rattaché aux services du Premier Ministre.
Osez le féminisme ! tient tout d’abord à exprimer toute sa solidarité aux trois femmes qui ont accepté de témoigner des agressions qu’elles ont subies. Leur courage force le respect et nous les remercions infiniment : en brisant le silence, elles contribuent à faire avancer le combat contre les violences machistes. Car ce combat est loin d’être achevé : 83000 femmes sont victimes par an de viols ou tentatives de viol. Dans 83% des cas, elles connaissent l’agresseur. Pourquoi seulement 11% d’entre elles portent plainte ? A cet égard, l’affaire révélée par France Inter et Mediapart est riche d’enseignements : de quelle marge de manoeuvre dispose une femme victime quand l’homme qui l’a agressée a tous les leviers pour la faire taire ? Menaces, intimidations, chantage, achat du silence, mais aussi la peur de ces femmes de ne pas être crues, et, dans ce cas précis, de voir leurs ambitions politiques réduites à néant. Certaines ont préféré renoncer à travailler sur des sujets qui les intéressaient, plutôt que de se confronter à ces hommes qui agissent en toute impunité.
Penser que l’affaire Denis Baupin est isolée est une erreur : depuis plusieurs années, des hommes politiques ont été impliqués dans des affaires de violences machistes : Dominique Strauss-Kahn (qui mit fin à la procédure judiciaire américaine par une transaction financière), George Tron (renvoyé aux Assises pour viols aggravés), plus récemment Jean-Michel Baylet (article paru dans Buzzfeed le 10 mars dernier), Michel Sapin, et maintenant Denis Baupin. Pour 5 affaires qui sortent publiquement, combien d’autres sont étouffées, dissimulées, condamnant les victimes au silence.
Osez le féminisme ! demande l’exemplarité en politique. Lutter contre les violences machistes implique de ne pas laisser les hommes les plus puissants de notre pays agresser des femmes sans être inquiétés. L’impunité ne s’achète pas, et nous attendons des signaux forts au plus haut sommet de l’Etat. Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, combien de temps allez-vous tolérer que deux hommes de votre gouvernement (Messieurs Baylet et Sapin) et l’un nommé dans un service rattaché au gouvernement (Monsieur Baupin) restent à leurs fonctions ?
Osez le Féminisme !
Le harcèlement sexuel est politique
L’Assemblée des Femmes a pris connaissance avec indignation le 9 mai 2016, du témoignage de quatre femmes élues, victimes de faits de harcèlement sexuel (gestes, actes, SMS, paroles) commis par Denis Baupin, député de la 10ème circonscription de Paris et Vice-Président de l’Assemblée Nationale. Elle prend acte de sa démission de la vice-présidence, intervenue ce même jour, à la demande du Président de l’Assemblée. La justice devra très vite, à la suite, être saisie de ce cas, car, en démocratie, la condamnation médiatique, ne saurait suffire.
L’ADF félicite les femmes qui ont eu le courage de dénoncer ces faits et leur exprime sa reconnaissance et son soutien. Leur démarche constitue un grand pas en avant pour les droits de toutes les femmes.
Depuis 24 ans, l’ADF lutte pour que les femmes aient, à égalité avec les hommes, leur place dans la vie politique française et au-delà dans toute la société. Elle lutte pour que les lois sur la parité, qu’elle a contribué à faire voter, soient strictement appliquées. C’est dans cette perspective historique que s’inscrivent ces faits de harcèlement sexuel.
Non, il ne s’agit pas « d’une blague de potache ». Le harcèlement sexuel est une agression qui perpétue une culture de la domination masculine. En cela il est politique. Il s’inscrit dans un continuum des violences faites aux femmes : comme dans les autres types de violences, il s’agit pour l’auteur harceleur, d’asseoir sa domination en humiliant la personne humaine dans sa différence la plus évidente. En réduisant les femmes au rang d’objet sexuel à disposition, ce comportement d’élu, qui plus est, en situation de responsabilité hiérarchique, contribue à ruiner les avancées des droits des femmes. Tous les partis politiques sont concernés et nous savons que d’autres situations de harcèlement sexuel de la part d’élus de tous partis politiques, sont en passe d’être dévoilées.
Ces actes odieux, qu’ils soient le fait d’élus ou d’autres hommes de pouvoir, ne doivent plus rester impunis, aussi l’ADF soutient-elle toutes les propositions des parlementaires pour lutter contre le harcèlement sexuel: allongement des délais pour les victimes, inéligibilité des harceleurs, capacité donnée aux associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes et de se constituer partie civile. Elle demande aussi fermement aux partis politiques de s’appliquer enfin à eux-mêmes en interne les règles les plus strictes.
Le harcèlement sexuel n’est pas seulement l’affaire de la victime, il concerne la société tout entière, aussi devons-nous tou.te.s être vigilant.e.s et aider les victimes à dénoncer les faits. Notre indifférence, notre négligence sont complices.
L’Assemblée des Femmes
Parité et solidarité contre le sexisme en politique
De D. Strauss-Kahn, G. Tron à D. Baupin, et quelques autres, quel affligeant tableau de spécimens mâles en politique ! La chasse est constamment ouverte, le corps des femmes avec qui ils travaillent leur appartient, à consommer pour jouir de leur puissance supposée.
Députés, ils montrent par cette violence ce qu’ils ne veulent viscéralement pas admettre : que les femmes ont les mêmes droits et la même légitimité que les hommes à représenter la République et à exister en politique. Seraient-ils aussi immatures (en plus dangereux) que les potaches qui sifflent les filles quand elles vont au tableau expliquer un point difficile à toute la classe ?
La parité est aussi une arme contre le sexisme. Plus de femmes dans une assemblée élue, c’est plus de force pour imposer le respect, plus de solidarité avec les victimes pour que ça se dise et se transforme. Il est temps d’exiger la parité à l’Assemblée nationale !
Dans le dernier consternant épisode concernant EELV si fier de ses règles féministes égalitaires, on voit bien comment travailler sur le comportement, faire régner une parité quantitative reste une impasse quand on ne travaille pas en même temps sur les fondements de la culture des partis politiques, reflets modernes de la toute-puissance paternelle de l’Ancien Régime.
Le problème touche tous les domaines, intellectuel, professionnel ou politique. Abus de pouvoir et agressions sexuelles font partie de la panoplie misogyne qui s’exerce avec régularité pour empêcher les femmes (remarques graveleuses sur leur aspect, intimidation, discrédit sur leurs compétences, rappel constant de leur rôle familial, etc.) et la pression est forte sur celles trop peu nombreuses qui sont aux postes de décision. (A relire : l’article d’Antoinette Fouque Demain la parité)
Elles aussi
Quand on s’appelle Elen, Annie, Sandrine, les vieux libidineux, on les ratatine #Perversgate
Suite aux révélations faites ce lundi par plusieurs élues écologistes et relayées par Mediapart et France Inter sur le harcèlement sexuel dont elles ont été victimes, Georgette Sand demande au gouvernement :
- d’inscrire la prolongation du délai de prescription en matière d’agression sexuelle dans la loi (qui ne prévoit actuellement qu’un délai de 3 ans)
- d’inscrire la probité des élus dans la loi sur la transparence de la vie publique
Le “Baupin Gate” est une fois encore l’occasion de rappeler que, malgré différents scandales, on continue en France de voir se succéder les mises en cause d’hommes (souvent blancs et chauves) qui, dans des lieux de pouvoir qui inspirent une méfiance croissante de la part des citoyen-ne-s, adopteraient un comportement de prédateur, et ce en toute impunité. Si les faits reprochés sont avérés, alors il y a sans doute quelque chose de pourri au royaume de France.
Le harcèlement et la prédation sexuelle comme modes d’action majoritairement masculins ne sont pas propre à la vie politique. Ils existent partout, et partout, les victimes ont pour réflexes silence et culpabilité. L’entourage quant à lui, ne fait souvent rien, ou pire, minimise la parole des victimes, sans bien savoir pourquoi.
En creux du (trop court mais indispensable et très réussi) battage médiatique, on entend effectivement une certaine incompréhension : “mais pourquoi ces femmes (ces gourdes ?) n’ont-elles donc pas parlé avant ?”
Le collectif Georgette Sand, travaille à améliorer la prise de confiance et l’assurance des femmes, à réduire l’auto censure, et à s’imposer dans l’espace public et privé. Un monde plus égalitaire dans lequel les femmes ne se sentent pas honteuses de croiser de pitoyables micromixeux (©insultesexycool), est possible. Ce monde implique que d’une part, les agresseurs soient punis, et d’autre part que les femmes soient encouragées dans leurs prises de paroles. Que ce soit pour améliorer le monde, en tant que femmes politiques, ou pour dénoncer des agressions, en tant que femmes, tout court.
En l’état actuel des choses, la prise de parole des femmes est entravée :
- par une sous représentation des femmes dans les instances de décision politique
- par un délai légal de prescription trop court
Ce n’est pas à quelques femmes seules, courageuses comme ces élues qui en ont pris le risque, de se battre pour mettre en place des mesures pour se protéger, de donner des conseils à leurs consoeurs ou d’apprendre à prendre la parole : c’est à la société entière d’accepter de prendre conscience de l’omnipotence de vieux mecs ventripotents qui surfent sur leur impunité en se barbouillant de rouge à lèvres. Les femmes ne sont pas faibles par nature, elles pâtissent, malgré tous leurs efforts et leur bonne volonté, de la domination de ces derniers.
Qui sont ces hommes qui ont le pouvoir, l’argent, le réseau, et ne se sentent pas inquiétés ? N’y a t -il pas un problème avec le fait qu’un élu, accusé ou condamné, puisse continuer d’exercer un mandat, s’afficher en féministe, et siéger à l’assemblée ?
L’impunité et l’omerta doivent cesser. La loi, votée par ceux-là mêmes qui en mutilent les principes, doit être améliorée. Le collectif Georgette Sand appelle à un esprit de responsabilité, afin qu’en France, comme cela se fait déjà dans plusieurs pays européens, un compte en suisse, une main aux fesses, vous envoie direct à Pôle Emploi. Faut-il le rappeler ? Un élu est juridiquement un fonctionnaire, au service de l’Etat, recevant un traitement en retour de ce service rendu. Il serait donc temps que nos élus, au lieu de voter des lois sur le harcèlement qu’ils n’appliquent pas, décident de s’appliquer à eux-mêmes leur loi travail, en passe d’être adoptée sans débat contradictoire : tu travailles bien, ça va, tu travailles mal, tu sors. Sans indemnités de départ, sans indemnités et retraites liées au statut de député ou ministre, et parfois, en passant par la case prison. Être la cible des médias n’a malheureusement qu’une efficacité limitée sur la ponction des salaires et des pensions d’un élu malveillant, à quelques anecdotes près.
Sans la liberté de condamner, il n’est point de mandat flatteur. Ainsi, Georgette demande :
- que le gouvernement dépose un amendement dans le cadre de la loi travail en cours de discussion afin d’allonger la durée de prescription en matière de harcèlement sexuel, à l’instar de l’appel lancé par la députée et présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale Catherine Coutelle.
- une amélioration de la loi sur la transparence de la vie publique du 11 octobre 2013, afin qu’elle soit complétée d’un article relatif à la déclaration d’un casier judiciaire vierge et d’une obligation de quitter leurs fonctions sans compensation ni pension. Les élus, comme les fonctionnaires, et plus que n’importe quel citoyen, doivent être soumis à un respect total des lois de la République.
Autant de propositions, qui, si elles pouvaient être mises en oeuvre, redoreraient le blason des politiques de ce pays.
Le Collectif Georgette Sand
Contre l’impunité, pour l’exemplarité : Rassemblement mercredi 11 mai 18h30
Lundi 9 mai, une enquête parue sur France Inter et Mediapart a révélé des faits de harcèlement et d’agressions sexuelles, perpétrés par Denis Baupin, député et vice-président de l’Assemblée nationale. Grâce au courage des victimes qui ont osé témoigné, Denis Baupin a été poussé à la démission en quelques heures seulement.
Pourtant, ces femmes avaient déjà parlé. À leur entourage, aux responsables de leur parti. Pourtant, tout le monde savait.
L’affaire Baupin n’est pas isolée et sa démission n’est qu’une étape vers l’exemplarité en politique.
Rappelons que Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, a obtenu le retrait d’une plainte déposée par son ancienne collaboratrice parlementaire pour coups et blessures, par une transaction financière. Nous avons également découvert récemment que Michel Sapin, ministre du budget, a du mal à “retenir sa main” quand il se retrouve en présence des fesses d’une journaliste. Et combien d’autres encore sont protégés par leur position de pouvoir ?
Le 8 mars dernier, le Président de la République rappelait que “la lutte contre les violences faites aux femmes est une exigence, pas une priorité. C’est une exigence !”. Nous partageons pleinement les propos de François Hollande, et c’est pourquoi nous demandons : place aux actes ! Quand on parle de “violences faites aux femmes”, il ne faut pas oublier qu’en face de ces femmes, il y a des agresseurs. Ici, ces agresseurs sont des hommes puissants, qui savent user de tous les ressorts pour que les femmes ne parlent pas, dans un monde où l’on doit « se serrer les coudes entre camarades de parti » pour ne pas ternir son image et où les femmes sont priées de passer sous silence les violences patriarcales, en atténuant ou en relativisant les torts des coupables. Un monde où les victimes sont marginalisées, traitées de folles ou de personnes trop sensibles qui n’ont pas le cuir assez dur pour supporter des faits pourtant graves. Sortir du silence demande du courage, de la solidarité et le soutien de la justice.
5 ans après l’affaire DSK, nous appelons à un rassemblement devant l’Assemblée nationale contre l’impunité, pour l’exemplarité : RDV mercredi 11 mai à 18H30 place Édouard Herriot.
Nous demandons :
- pour l’inscription au code pénal de l’inéligibilité pour les hommes politiques reconnus coupables de violences sexuelles et/ou de violences conjugales
- pour la non-investiture électorale par leurs partis politiques des candidats hommes sous le coup d’une enquête judiciaire pour des faits de violences sexuelles et/ou de violences conjugales ou déjà condamnés pour ces tels faits
- pour l’ouverture d’enquêtes internes par les partis politiques sur tous les faits dénoncés et rapportés de violences sexuelles indépendamment de l’enquête judiciaire
- pour l’accompagnement, par les partis, des victimes au dépôt de plainte
- pour demander la démission de Denis Baupin de son poste de député
Premières signataires : Association nationale des études féministes, Assemblée des femmes, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe contre le Viol, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Les effronté-e-s, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes migrantes debout, Femmes solidaires, Maison des femmes de Paris, Marche mondiale des femmes, Ligue du Droit Internationale des Femmes, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Ligue Internationale du Droit des Femmes, Libres Mariannes, Maison des Femmes Thérèse Clerc, Mémoire traumatique et victimologie, Osez le féminisme, Planning Familial, Regards de femmes, Zeroimpunity
50-50 Magazine
Article actualisé le 11 mai, le 12 mai et le 17 mai