Société À l’origine du 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, l’assassinat des sœurs Mirabal en République dominicaine
Patria Mercedes (née en 1924), María Argentina Minerva (née en 1927), Antonia María Teresa (née en 1935) étaient trois sœurs d’un milieu aisé engagées dans le mouvement clandestin de lutte contre la dictature de Rafaël Trujillo. On les appelait les « Mariposas » (papillons).
Deux des sœurs, María Argentina Minerva et Antonia María Teresa furent incarcérées, violées et torturées à plusieurs reprises. Leurs maris et leur père furent également emprisonnés.
Le 25 novembre 1960, Patria, Minerva et María Tereza Mirabal quittaient Puerto Plata, où étaient emprisonnées leurs maris, à bord d’une jeep. Leur voiture fut mitraillée sur le chemin par des tueurs aux ordres de Trujillo (1) . Amenées loin de la route, dans un endroit discret, elles furent assassinées ainsi que leur chauffeur. Leurs cadavres furent replacés dans leur voiture et jetés du haut d’un précipice.
Leur assassinat provoqua un choc énorme dans la population et, un an plus tard, la dictature tombait.
En 1999, l’Assemblé générale de l’ONU proposait que la journée du 25 novembre soit consacrée à des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique sur la question des violences à l’égard des femmes.
(1) Trujillo a dirigé la République dominicaine de 1930 à 1961
Article déjà publié le 25 novembre 2010