Brèves Deux études alertent sur l’ampleur des violences faites aux femmes en France
Le 25 octobre, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a publié une étude qui confirme l’ampleur des violences faites aux femmes dans notre société. Une autre étude publiée le 23 octobre par l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales analyse précisément les violences infligées aux femmes par leur compagnon ou ex-compagnon.
Entre 2008 et 2012, l’ONDRP a demandé à 66 920 hommes et femmes s’ils avaient été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint-e ou ex-conjoint-e lors des deux années précédant l’enquête. 1,2% d’entre eux a répondu oui, soit environ 540.000 « victimes déclarées » de 18 à 75 ans sur deux ans. Parmi les victimes, l’ONDRP compte « moins de 140 000 hommes et plus de 400 000 femmes ».
Dans un communiqué du 25 octobre, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem s’est exprimée sur les résultats de ces études :
« Ces données heurtent notre conception de la société, dans laquelle les rapports humains sont construits sur le respect, la dignité et l’égalité. Elles confortent notre détermination à adopter une série de mesures de lutte contre les violences sexistes lors du comité interministériel aux droits des femmes qui se tiendra fin novembre ».
Par ailleurs, le communiqué insiste sur la nécessite de lutter contre les comportements sexistes au quotidien : « faire reculer le sexisme et faire reculer les violences est un même combat ». En effet, les études révèlent aussi que les femmes ressentent « fortement un sentiment d’insécurité » : plus d’ 1 femme sur 7 se sent en insécurité dans son quartier et 1 femme sur 10 ne se sent pas toujours en sécurité dans son propre domicile.
Les études démontrent l’ampleur des comportements sexistes subies par les femmes au quotidien :
– plus d’1 femme sur 20 a subi des gestes déplacés, par exemple des baisers ou des caresses imposés : « dans la majorité des cas, la victime connaît l’agresseur et les gestes déplacés se produisent dans un quart des cas sur son lieu de travail ou d’étude », précise le communiqué de la ministre.
– plus d’1 femme sur 20 a été menacée, la menace étant dans la moitié des cas un moyen de contraindre une femme à faire quelque chose.
La ministre a aussi confirmé la création prochaine d’un Observatoire national en charge des violences faites aux femmes .