Culture Rebelle, sinon rien !
Il souffle un vent de modernité chez Disney et les productions Pixar… Loin des contes de fées dans lesquels les princesses attendaient sagement leur prince charmant accourir vaillamment jusqu’à la plus haute tour de leur château, Merida, la dernière héroïne de Disney est bien éloignée de cette caricature.
Merida, surnommée « Rebelle » parce qu’elle n’écoute pas sa mère et préfère jouer avec un arc plutôt qu’avec sa dînette, est une nouveauté dans l’univers de Disney. Si les studios ont longtemps surfé sur la vague de la jolie princesse —souvent flanquée d’une belle-mère acariâtre— attendant son prince, fort, beau et musclé, la jeune Rebelle s’affranchi des codes pour représenter, enfin, une princesse en phase avec la société actuelle. Elle est courageuse, part à l’aventure et n’a pas besoin des gros bras d’un homme pour la tirer d’affaire. Avec Merida, le conte de fée prend un tout autre tour : la princesse n’aspire pas à rencontrer un homme, à se marier et à fonder un foyer. –
Merida ne ressemble pas à ses grandes sœurs car elle ne correspond pas aux mêmes codes traditionnels de beauté. Rebelle n’est donc pas un cliché de la beauté « disneyenne » : elle a les cheveux roux et bouclés, l’air malicieux et emporte toujours avec elle son arc et son carquois.
Merida, la rebelle, serait-elle une féministe ?
En effet, la jeune princesse déclenche la colère de sa mère parce qu’elle refuse d’accepter les traditions qui règnent encore dans sa contrée. Téméraire et sûre d’elle, c’est ainsi que les studios Pixar ont imaginé leur première héroïne. Merida est bien décidée à ne pas choisir l’un des trois garçons qu’on lui propose en mariage et à échapper au destin que lui impose son rang : « j’ai décidé de briser la tradition » dit-elle.
L’accent a été mis sur les liens qui se tissent entre une mère et une fille. S’éloignant d’abord de sa mère avec l’âge, Mérida va finalement renforcer ce lien qui les unit par une série d’épreuves et d’obstacles qu’elles vont franchir et réussir ensemble. Pas de roi ni de preux chevalier qui s’immiscent dans l’affaire : les femmes sont fortes, elles savent se battre et manier l’épée…
C’est un joli film d’animation qui tente de s’accorder davantage avec la société. Les dialogues reflètent nos choix contemporains :
» Ne croyez-vous pas que les jeunes d’aujourd’hui devraient choisir eux-mêmes leur bien-aimé ? » fait judicieusement remarquer la jeune princesse à une assemblée d’hommes. Par ailleurs, la fin ne se termine pas , pour une fois, sur les fiançailles d’une princesse et d’un prince. Disney a finalement changé le disque pour ne plus conclure sur un « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».
L’émancipation des femmes est la clé du film à travers lequel on ne manque pas de glisser les valeurs de courage et de bravoure qui participent à la grandeur de l’héroïne.
M C – EGALITE