Aucune catégorie De faibles taux d’emploi et de syndicalisation
Un an après les révolutions arabes, trois journalistes d’Egalité sont partis en reportage en Tunisie, Egypte et Jordanie. Ils ont enquêté sur la place des femmes sur le marché du travail et plus précisément dans les syndicats.
Parce que les pays du monde arabe sont ceux où les taux d’emploi des femmes sont les plus bas au monde. Parce que cette faible participation au marché de l’emploi se reflète dans leur implication dans la vie syndicale, pourtant l’un des vecteurs de l’expression citoyenne.
Face à ce constat, la Confédération syndicale internationale (CSI) a lancé en mars 2011 un réseau de femmes syndicalistes dans huit pays de cette région, dont la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie. Cette initiative de la CSI était donc l’occasion pour Egalité de faire un zoom sur ces enjeux.
Même si les situations divergent d’un pays à l’autre, on constate que la place des femmes reste largement confinée au domestique, en raison de l’impact encore prégnant d’une société conservatrice et patriarcale. Ce sont là les mêmes sources d’inégalités entre les hommes et les femmes qu’en France et en Europe.
Ces pays ne sont finalement qu’un miroir grossissant des problématiques que l’on rencontre ici : discriminations, plafond de verre, problème de la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale restée l’apanage des femmes. Ils nous rappellent certes le chemin déjà parcouru dans nos pays européens, mais aussi celui qui nous reste à faire.
Au programme de ce dossier, jusqu’au 23 mars : des synthèses, des interviews, des portraits, des focus et des reportages.
Notamment sur des travailleuses, des syndicalistes des secteurs domestique, du textile et de la presse en Jordanie ; d’un centre d’appel et de bénéficiaires de micro-crédits en Tunisie ; sur l’association Femmes nouvelles et sur la ville ouvrière de Mahallah, où a commencé en décembre 2006 une vague de grèves sans précédent en Egypte…
EGALITE
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Photo d’illustration du dossier : Manifestation de femmes contre la criminalisation de la grève © Maggie Osama, cc by-nc-sa
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