Brèves Des ONG demandent la non-promulgation du code de la famille malien

« Nos organisations soulignent que le code adopté par l’Assemblée nationale, s’il était promulgué en l’état, romprait l’égalité entre Maliens et Maliennes consacrée par la Constitution. »
Le 16 janvier 2012, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), l’Association malienne des droits de l’Homme, l’Espace d’échange et de concertation des femmes du Mali et l’Union interafricaine des droits de l’Homme ont adressé une lettre ouverte au président de la République Amadou Toumani Touré.

Ces ONG s’inquiètent de la teneur de certains articles du code de la famille malien, adopté en deuxième lecture le 2 décembre dernier.
Ainsi, l’article 311 du code stipule que la femme doit obéissance à son mari, et l’article 314 que l’homme est considéré comme l’unique chef de famille. De plus, l’article 282 consacre l’âge légal de mariage à 16 ans pour les filles et à 18 ans pour les hommes.

Pour les quatre associations, « le texte irait à l’encontre des obligations internationales du Mali consacrées notamment par son adhésion à la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ratifiée en 1985, au Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes, ratifié en 2005, ainsi qu’à la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, ratifiée en 1990 ».

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