Santé De nombreux soutiens politiques à la maternité des Lilas

Harlem Désir, Eric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon à la manifestation de soutien le 24 septembre © EGALITE – Catherine Capdeville

Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi 24 septembre dans les rues des Lilas, en Seine-Saint-Denis pour soutenir la maternité des Lilas. Son projet de reconstruction est suspendu depuis juin 2011 par l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. Les travaux devaient commencer début octobre.

La manifestation étaient soutenue par des syndicats, des associations et de nombreuses personnalités politiques dont les trois présidentiables Eva Joly, d’Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche et Philippe Poutou, du NPA.

Tous n’ont pas défilé, mais ils étaient présents à la conférence de presse pour faire part de leur soutien à la maternité, aux droits des femmes et au service public de santé.

Petites phrases :

Bien sûr, il y avait Arlette Laguiller, Lilasienne et camarade LO, « qui soutient un mouvement qui peut changer les choses. »

Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis et président du conseil général : « Nicolas Sarkozy confond politique du bon sens et du sens interdit ! Sous prétexte de bon sens, il prétend qu’il y a moins d’enfants à naître et moins d’enfants scolarisés, donc moins besoin de maternité et d’enseignants. Mais dans les deux cas, c’est faux pour la Seine-Saint-Denis. […] Cette maternité a tout vu, des menaces de fermeture jusqu’aux militants de Laisser les vivre qui s’enchaînaient aux grilles de la maternité. Mais elle a toujours gagné ! »

Daniel Guiraud, maire PS des Lilas : « Des projets arrêtés à leur début, j’en ai déjà vu. Mais c’est la première fois que je vois un projet arrêté alors que l’on va poser la première pierre ! »

Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim, a demandé « les mêmes droits pour Carla que pour les femmes de la maternité des Lilas ».

Eva Joly : « Voir le droit à l’IVG remis en cause non pas par la loi mais tout simplement pour des raisons financières, c’est insupportable. »

Jean-Luc Mélenchon : « C’est une décision très violente [de l’ARS, ndlr], l’être humain n’est pas une chose. »

Marie-George Buffet, députée communiste de Seine-Saint-Denis : « C’est une lutte exemplaire du personnel de la maternité face à un gouvernement scélérat, qui a remis en cause sa parole alors que les dossiers étaient prêts. »

Philippe Poutou : « Je suis plus habitué aux fermetures d’usine à cause de patrons voyous. Mais je vois avec l’exemple de cette maternité qu’il existe la même chose au niveau de l’Etat. »

Jean-François Martins, conseiller de Paris, Modem : « C’est une hérésie par rapport à la santé. Le gouvernement pense que ce qui est gros est mieux (n’y voyez rien de freudien !), mais il y a depuis récemment quatre fois plus de mortalité infantile en Ile-de-France ! Le nombre d’épisiotomies et de césariennes augmente. »

Les représentants des syndicats CGT et Sud, des élus du conseil régional d’Ile-de-France ont dénoncé des décisions insupportables aux niveaux local et national pour le personnel des hôpitaux, les habitants et les élus locaux de droite et de gauche, ainsi que la violence et le mépris affiché par l’Etat.

Galerie de personnalités politiques, de militants et de joyeux anonymes :

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Catherine Capdeville – EGALITE

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